Vidéo. Benkirane après son élection: «Je ne suis pas Messi»

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Elu à la majorité absolue à la tête du PJD, Abdelilah Benkirane a adressé dans la soirée de samedi un discours à ses « frères ». S’il a reconnu des problèmes au sein de son parti, il assure qu’il n’est pas un héros.

Abdellah Benkirane est de retour à la tête du Parti de la justice et du développement (PJD). L’ancien chef du gouvernement, élu avec plus de 80% des voix exprimées lors d’un congrès extraordinaire organisé samedi à Bouznika, a adressé un discours à distance aux membres du PJD. « Notre parti traverse une étape très difficile et délicate, mais nous la surmonterons grâce à Dieu, tout en préservant nos principes, nos règlements et nos lois, et nous avons donné une leçon de démocratie au monde entier. Sur ce point, je ne vais pas être modeste », a estimé Abdelilah Benkirane, dans un message diffusé en direct dans la soirée, sur la page Facebook du PJD.

«Malgré tout ce qui s’est passé (au sein du parti), nous sommes restés unis. Certes, quelques personnes sont parties et nous allons faire en sorte de les récupérer, mais il n’y pas eu de départ massif», a-t-il poursuivi.

Et de prévenir: «Je sais qu’il y a des personnes qui imaginent qu’il est possible de rebâtir le passé et redémarrer de nouveau. Ecoutez-moi bien: Je suis l’un de vous, je suis votre frère Abdelilah Benkirane, je ne suis pas un héros de football, je ne suis pas Messi», a-t-il lâché.

Abdelilah Benkirane a aussi promis de ne pas lâcher ses frères au parti, malgré ses problèmes de santé. Le désormais numéro 1 du PJD avait notamment subi une opération chirurgicale en France, début octobre. « Je vais avoir au mois de chaâbane prochain 70 ans. Ma santé n’est plus ce qu’elle était. Si je n’ai pas pu assister aujourd’hui avec vous au congrès, c’est pour des raisons personnelles et de santé. Vous devez savoir qu’aujourd’hui, il est plus difficile pour moi de se déplacer », a-t-il reconnu.

Le nouveau secrétaire général a par ailleurs assuré qu’il ne pouvait pas « travailler tout seul », malgré « quelques sensibilités » avec des personnes. « Mais je suis aujourd’hui le secrétaire général de tous les membres du Parti de la justice et du développement. On va s’entraider pour résoudre nos problèmes», a-t-il promis.

Abdelilah Benkirane a également assuré que son parti a participé à la stabilité du Maroc, pendant le Printemps arabe. «Quoi qu’on en dise, nous avons contribué à la quiétude de notre pays pendant nos deux mandats alors que le monde arabe et islamique était déstabilisé. Personne ne pourra nous enlever ça. Pour être clairs, je ne dis pas que nous avons fait ça tous seuls. J’avoue que le principal acteur (de cette quiétude) est le roi ».

Succédant à Saâd Dine El Otmani, qui avait présenté sa démission au lendemain des élections générales du 8 septembre, Abdelilah Benkirane avait déjà dirigé le PJD par le passé. Samedi, il a été réélu avec 1.112 voix, contre 231 pour Abdelaziz Elomari et 15 voix pour Abdellah Bouanou.

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