Vidéo. 2019, l’année des débats sociétaux

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Le droit à l’avortement, le respect des libertés individuelles et de la liberté d’expression, le droit à l’euthanasie… voici quelques-unes des thématiques qui ont secoué la société marocaine tout au long de l’année écoulée. Rétro.

L’Affaire Hajar Raïssouni relance le débat sur l’IVG

L’affaire avait suscité un tollé qui a rapidement franchi les frontières du royaume. Début septembre, la journaliste du quotidien Akhbar Al Yaoum est arrêtée en compagnie de son fiancé alors qu’elle sortait de chez son gynécologue. La jeune reporter de 28 ans a été condamnée, mi octobre, à un an de prison pour « avortement illégal et sexe hors mariage ». Une sentence lourde rapidement condamnée par une large partie de la société marocaine et même à l’étranger. Un collectif pour la défense des libertés individuelles et du droit à l’avortement, intitulé collectif des « hors-la-loi » a vu le jour, présidé par le Prix Goncourt Leila Slimani et par Sonia Terrab. Un manifeste a ensuite été signé par 490 « hors-la-loi » réclamant la libération immédiate de Hajar Raïssouni. Ce manifeste à bénéficié d’un retentissement à l’international et a même été publié en une du journal français Le Monde. Fin octobre, le roi a accordé une grâce exceptionnelle à Hajar Raïssouni, à son fiancé, ainsi qu’au médecin gynécologue, au grand soulagement de ces derniers. Mais le combat pour le droit à l’avortement est encore loin d’être gagné.

Hajar Raïssouni et son fiancé à leur libération. Crédit: AFP.

Une année noire pour la liberté d’expression

Les condamnations pour des délits d’opinion se sont enchaînées en cette fin d’année. Après le rappeur Lgnaoui, qui a été condamné à un an de prison pour une chanson intitulée « 3acha Cha3b » (Vive le peuple, ndlr), la justice a ensuite eu la main lourde à l’encontre du Youtubeur Moul Lkaskita, qui lui a écopé de quatre ans ferme. Et en cette fin décembre, ce fut au tour du journaliste Omar Radi de faire les frais d’un tweet qu’il avait publié il y a six mois où il critiquait les lourdes condamnations infligées aux détenus du Hirak. Ce dernier est aujourd’hui maintenu en détention et bénéficie d’une large campagne de soutien émanant de la société civile.

Euthanasie: premier ballon d’essai

Voici un sujet que l’on croyait uniquement réservé à certains pays occidentaux. Pourtant, le Parti authenticité et modernité (PAM) a tenté de rendre ce sujet encore tabou dans notre société sur la table du Parlement. Une proposition de loi du groupe PAM à la Chambre des représentants a provoqué une grande polémique au point de pousser le président du groupe, Mohamed Aboudrar à revenir sur sa décision de le déposer au bureau de la Première chambre. Si la mouture a été tuée dans l’œuf, car elle n’a pas requis l’adhésion des membres du groupe pamiste, elle aura néanmoins eu le mérite de soulever une question sociétale des plus sensibles.

Dans le texte, la proposition de loi prévoyait que «toute citoyenne ou citoyen a le droit à un traitement médical et à recevoir des soins médicaux, l’établissement médical est dans l’obligation de prendre en charge le patient dans le coma dans un délai d’un mois au minimum. Si le pourcentage de la probabilité de sortie du coma est inférieur à 10%, il faut demander à la famille du patient ou à une personne à qui il fait confiance, la permission pour arrêter les appareils médicaux qui laissent le patient dans le coma».

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