Vaccin anticovid: la 3e dose n’attend plus que l’aval du ministère

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Crédit: AFP.

Le comité de vaccination au Maroc a validé le principe d’administrer une troisième dose de l’injection pour lutter contre le covid-19. Cette décision reste subordonnée à l’aval du ministère de la Santé, ainsi que la mise en place de la logistique nécessaire. 

L’administration d’une troisième dose de vaccin se précise au Maroc. Contacté par H24Info, Dr. Said Afif confirme que le principe a bien été validé par le comité scientifique de vaccination, mais reste subordonné à l’aval du ministère de la Santé, ainsi qu’à une logistique conséquente. La situation actuelle ne permet donc pas d’assurer que cette mesure démarrera dès octobre, nuance le membre du comité.

« On coordonne avec les mêmes vaccinateurs et actuellement, on a mobilisé des équipes pour accélérer la vaccination des élèves. C’est une organisation lourde. Une fois que la logistique sera prête, le ministère annoncera officiellement le lancement de la 3e dose », étaye le spécialiste.

En priorité, les personnels de santé seront invités à en bénéficier, puisqu’ils sont les premières personnes au devant de la lutte contre le virus. A ce propos, le médecin souligne que « beaucoup d’entre eux sont tombés malades dernièrement avec le variant Delta, et comme on a déjà une pénurie de personnels de santé, ils doivent être les premiers à bénéficier de cette mesure ».

Bien que vaccinés, ces professionnels ont contracté la maladie « sans faire de formes graves ». Mais dix jours d’absence, c’est trop pour un système de santé qui manque de ressources humaines. « Pr. Barrou (chef du service de réanimation du CHU de Casablanca, ndlr) s’est retrouvé un matin avec seulement deux infirmières », raconte Dr. Afif. Dans un département comme la réanimation, on ne peut pas se permettre une telle situation, fait-il comprendre.

Minimum six mois après la deuxième dose

Hormis les personnels soignants, les personnes âgées et celles présentant des comorbidités seront également les premières à bénéficier d’une troisième dose vaccinale qui doit être injectée « minimum six mois après la deuxième dose », explique le médecin. Ce délai se justifie par l’immunité développée par la quasi-majorité des personnes contaminées après deux injections. Une immunité qui s’estompe avec le temps, prévient Afif, mentionnant la charge virale du Delta « mille fois plus importante » que la souche d’origine.

 

Lire aussi : Report de la rentrée scolaire: les parents très en colère (témoignages)

 

Cette troisième dose pourra se faire avec un vaccin différent des deux premières doses. « L’OMS et les experts ont annoncé qu’on peut interchanger de vaccin, c’est en fonction de la disponibilité », assure-t-il. Pour exemple, une personne ayant reçu deux doses de Sinopharm pourra très bien se voir injecter une troisième d’AstraZeneca, et inversement.

« De manière générale, les derniers chiffres au Maroc montrent que 0,3% des personnes vaccinées ont quand même contracté le covid-19. Au Canada, sur les 34 millions d’habitants, ce taux s’élève à 0,5% », cite le professionnel de santé.

Réception imminente de deux millions de doses de Sinopharm

Par ailleurs, le médecin nous confie l’arrivée aujourd’hui de deux millions de doses du vaccin chinois Sinopharm. Une livraison qui permettra d’avancer dans la campagne de vaccination des enfants et adolescents, parmi lesquels 500.000 âgés entre 12 et 18 ans sont déjà primovaccinés (60% avec Pfizer, 40% avec Sinopharm).

Quant au report de la rentrée scolaire au 1er octobre, Dr. Afif parle d’une « décision difficile mais justifiée », « on a une situation qui s’améliore, il faut la laisser s’améliorer ». Il rappelle par ailleurs que la rentrée au Maroc implique « le brassage de 10 ou 11 millions d’élèves et d’étudiants, sans compter les enseignants et les parents ». Pour appuyer son discours, il indique l’exemple de la France qui, une semaine après sa reprise scolaire, a fermé 545 classes à cause du covid-19.

Enfin, concernant les élections qui ont lieu aujourd’hui, mercredi 8 septembre, Dr. Afif appelle à nouveau à rester assidus dans le respect des gestes-barrières. « On ne voudrait pas voir une montée des cas une ou deux semaines après cet événement ». Le médecin recommande ainsi aux citoyens de se laver les mains avant et après le vote.

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