Un Franco-Marocain condamné pour terrorisme déchu de sa nationalité française

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A court sketch made on October 23, 2014 shows three suspected jihadists (standing, from L) Mohamed Al Mesbah El Hafiani, Gregory Serge Boudrioua and Mehdi Hammami standing during their trial in Paris, while lawyers (seated, from L) Muller, Marie Monsee and Thomas Klotz look on. The three men were arrested in Pakistan in 2012 and deported to France the following year. They were arrested in the province of Baluchistan, in the same car as Naamen Meziche, a French national of Algerian origin considered to be an important Al-Mohamed El Hafiani (gauche). AFP PHOTO / BENOIT PEYRUCQ

Un homme d’origine marocaine et naturalisé français, condamné pour avoir voulu rejoindre des jihadistes en Afghanistan, s’est vu retirer sa nationalité française, a indiqué le Journal officiel cette semaine.

Mohamed el Hafiani, 36 ans, avait été condamné en 2014 à cinq années de prison pour avoir voulu rejoindre des jihadistes en Afghanistan. Il avait été arrêté au Pakistan en 2012, en compagnie de deux autres Français, et renvoyé en France un an plus tard.

Lors de leur interpellation, les trois hommes étaient accompagnés de Naamen Meziche, un Franco-Algérien considéré comme un cadre historique d’Al-Qaïda, et condamné en 2018 à 14 ans de réclusion pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle ».

La déchéance de nationalité est possible pour les individus ayant « acquis la qualité de Français », et uniquement pour des motifs spécifiques, notamment avoir été condamné pour trahison ou terrorisme.

Lire aussi: Terrorisme: arrestation au Maroc d'un jihadiste qui projetait un attentat à Séville

Dans ces cas, la déchéance n’est encourue que si les faits reprochés se sont produits dans un délai de quinze ans après l’acquisition de la nationalité.

Entre 1996 et 2016, seules 13 déchéances de nationalité ont été prononcées pour terrorisme en France, dont cinq en 2015, selon des chiffres du ministère de l’Intérieur.

La déchéance de nationalité est en revanche impossible si elle a pour effet de rendre apatride, ou pour les personnes nées avec la nationalité française.

Après les attentats de novembre 2015 à Paris (130 morts), le président français François Hollande avait souhaité l’extension de la déchéance de nationalité, suscitant un âpre débat dans le pays. Après plusieurs mois d’invectives et de discussions houleuses, M. Hollande avait finalement renoncé à cette révision constitutionnelle.

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