Trafic de fiches S en France: nouvelles révélations sur le présumé « espion marocain »

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L’enquête sur un présumé trafic de «fiches S» en France poursuit son cours. De nouvelles révélations incriminent trois hommes, dont un homme qui travaillerait pour les services secrets marocains.

Les premières révélations datent de 2017, lorsqu’un capitaine de police est mis en examen, alors qu’il est soupçonné d’avoir fourni illégalement des informations à un agent marocain. Depuis ces premières révélations, de nouvelles éclatent alors que l’homme en question est renvoyé en correctionnelle.

Tout débute, grâce un renseignement anonyme parvenu à l’IGPN en juillet 2016, relate le quotidien Le Parisien. Ces informations accusent directement Charles D., capitaine de police, en charge de collecter les informations obtenues lors des contrôles transfrontaliers des passagers au niveau de l’aéroport de Paris-Orly.

Charles D. est alors très proche d’un certain Driss A., patron de l’antenne locale de la société de sécurité gérant les « filtrages » à Orly-Ouest, écrit le quotidien. Ce dernier, «aimait dire qu’il avait des contacts partout et peut tout arranger », a déclaré son ex-directeur. Driss A aurait alors présenté à Charles D., « l’agent des services secrets marocains, M118, de son vrai nom Mohamed B.», poursuit la même source.

 

Lire aussi: Un policier français arrêté pour avoir transmis des fiches S aux services marocains

 

Après cette rencontre, les deux hommes scellent un accord, qui aboutira à l’échange de «100 à 200 fiches de renseignement confidentielles sur des passagers de l’aéroport d’Orly et à destination du Maroc», note la même source.

Charles aurait également donné «une dizaine de badges verts à Driss A. et Mohamed B. afin de faire transiter des passagers par Orly en esquivant les contrôles frontaliers».

L’enquête qui poursuit son cours a ainsi révélé  que ces badges « auraient profité à au moins un fiché S pour radicalisation et à un Marocain dont le visa pour la France avait été refusé». Durant cette période Charles D., aurait perçu en espèces quelque 17 000 euros, en plus de voyages luxueux au Maroc et en Angola.

Aujourd’hui  Charles D. a été envoyé en correctionnel dans ce dossier, pour lequel sont également poursuivis le responsable de sécurité d’origine marocaine, le présumé agent marocain et l’épouse du capitaine français qui serait également complice.

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