Tanger: 625.000 Dh pour inscrire sa fille à l’école
Publié leLa polémique autour de l’enseignement privé continue d’enfler. Les restrictions liés au covid-19 ainsi que l’obligation imposée aux parents de s’acquitter entièrement des frais de scolarité font monter la pression. A Tanger, le parent d’une élève a dû en arriver à la justice afin de permettre à sa fille d’intégrer le banc d’une école privée.
Une bataille judicaire à grand frais. Après s’être vu refuser l’accès à sa fille à un établissement privé de la ville de Tanger, le père a ainsi saisi le tribunal des référés afin d’astreindre l’école à inscrire sa progéniture. Dans son ordonnance, le juge a statué en faveur du père, imposant à l’école l’inscription de sa fille, avec une amende de 500 DH par jour de retard, rapportent nos confrères de Tanja24.
Devant la non-éxecution du jugement, le demandeur a ainsi fait intervenir un huissier de justice, avant d’être surpris par un courrier de l’établissement, consulté par H24info: «Comme les classes actuelles sont déjà remplies et que le protocole sanitaire arrêté par les autorités de tutelle contraint au respect strict de la distanciation sociale et de se conformer à une capacité d’accueil maximale par salle de classe, l’école est donc obligée d’ouvrir une nouvelle classe dédiée exclusivement à votre fille». En vertu de quoi, la direction demande une compensation financière de 625.000 DHS !
Sur son compte Facebook, l’ancien ministre et président du parlement Karim Ghellab, a considéré que le document représente «l’un des symboles de la déliquescence de l’enseignement dans notre pays, et l’absence de régulation de l’Etat qui expose les citoyens à la prédation de telles structures qui «exploitent commercialement l’amour des parents pour leurs enfants et leur intérêt pour leur avenir».