Sahara: «Il ne faut pas titiller le Maroc», prévient Khalid Naciri

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Khalid Naciri. Crédit: DR.

Présent dans la capitale des provinces du sud pour signer la Déclaration de Laâyoune, l’ancien ministre PPS Khalid Naciri nous livre ses impressions sur cette journée placée sous le signe de la défense de l’intégrité territoriale du Maroc. 
En quoi ces agissements du Polisario sont-ils dangereux?
Je pense que cette fois-ci le Polisario est en train de tester la capacité du Maroc à accepter le fait accompli, en accord avec l’Algérie en toute évidence. Ils veulent exporter «la résidence» du Polisario du côté de la zone tampon car maintenir cela dans la région de Tindouf est de plus en plus délicat à accepter surtout qu’il s’oppose systématiquement à ce que le HCR vienne faire un recensement des réfugiés. Aujourd’hui, il y’a un élément nouveau car le secrétaire général de l’ONU a exhorté l’Algérie nominalement à faire plus d’efforts en rendant compte des efforts accomplis par le Maroc. La balle aujourd’hui est dans le camp des Nations Unies, qui doivent faire leur travail.
Pour beaucoup de Marocains, les partis politiques ne sont pas actifs sur le sujet et ne font que quelques rares apparitions lorsqu’il s’agit de défendre la cause nationale. Partagez-vous cette analyse ?
Je ne crois pas que cette analyse tienne la route jusqu’au bout parce que l’opinion publique marocaine a intériorisé profondément l’attachement à la marocanité du Sahara. On travaille par le principe de ‘pas de nouvelles, bonne nouvelle’. On n’a pas besoin de demander au peuple marocain d’affirmer à chaque fois qu’il est fermement attaché à la marocanité du Sahara. C’est clair qu’on est mobilisé en tant que société et en tant que partis et responsables politiques lorsqu’il s’agit de défendre notre intégrité territoriale. Il ne faut pas titiller le Maroc pour qu’il réagisse surtout lorsqu’il s’agit de défendre ses droits légitimes. Et cette mobilisation d’aujourd’hui en est le parfait exemple. La force du Maroc se base sur deux piliers essentiels: la présence sur le terrain et cela est indéniable et définitif et deuxièmement l’unanimité nationale. Sur la base de ces deux éléments fondamentaux, nous allons consolider notre position à l’international.
Dans la «Déclaration de Laâyoune» que vous avez signé, chaque parti politique s’engage à exploiter ses relations avec ses homologues afin de créer des groupes d’influence. Le PPS en a-t-il les moyens ?
Non seulement nous avons les moyens de le faire mais nous l’avons toujours fait. Nous avons des contacts ininterrompus avec les partis de gauche aussi bien en Europe, dans la zone MENA qu’en Afrique. Nous allons leur transmettre le message suivant : «La question du Sahara n’est pas une simple question d’état mais celle de toute une nation.

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