Sahara: les principaux points du discours royal de la Marche Verte

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Capture d'écran Al Aoula.

Alors que la situation continue de s’envenimer dans l’extrême Sud du Maroc, dans la région de Guerguerate où le Polisario bloque le passage vers la Mauritanie et que les batailles juridiques se multiplient au niveau de plusieurs instances internationales, le roi Mohammed VI a tenu à rappeler les positions marocaines dans un dossier du Sahara qui commence à s’éterniser. Voici les principaux points de son discours prononcé hier soir à l’occasion du 45e anniversaire de la Marche verte.

 

  • Les victoires juridiques se multiplient

Tout en commençant par rappeler le poids symbolique de la Marche verte en tant qu’évènement historique fédérateur, le souverain a rappelé que des développements tangibles ont eu lieu depuis que le Maroc a décidé d’asseoir sa souveraineté sur le territoire contesté par le Polisario, soutenu par l’Algérie.

Ainsi, Mohammed VI rappelle que les thèses indépendantistes «ont été définitivement anéanties» devant le Conseil de sécurité, dont tous les membres permanents ont considéré le plan d’autonomie marocain comme «sérieux et crédible».

L’Algérie, qui se revendique comme partie neutre, a été appelée à participer aux différents rounds de négociation, ce qui, pour le roi Mohammed VI, constitue une confirmation de «la participation effective des vraies parties concernées par ce conflit régional».

L’ouverture des différents consulats à Laâyoune et Dakhla, ainsi que la signature de plusieurs accords de coopération comprenant le Sahara, viennent  donc capitaliser ces différentes victoires juridiques.

 

  • Infraction au cessez-le-feu : message de fermeté

Depuis quelques semaines, les dispositifs de la zone Sud des Forces Armées Royales fait face à plusieurs provocations de la part de manifestants se revendiquant du Polisario. Ces derniers ont pris d’assaut le passage de Guerguerate, un des seuls passages terrestres entre le Maroc et la Mauritanie, bloquant ainsi le trafic civil et commercial entre les deux pays.

Sans citer directement cette opération, le roi Mohammed VI a tenu à préciser que «le Maroc restera ferme sur ses positions et ne se laissera nullement fléchir par les provocations stériles et les manœuvres désespérées des autres parties». Et d’ajouter : «D’ailleurs, force est de constater que le déclin consommé de leurs thèses surannées les a précipitées dans le scénario typique d’une fuite en avant».

Sans pour autant aller dans une rhétorique va-t-en guerre, le chef de l’Etat réitère le «rejet catégorique des agissements inacceptables par lesquels on cherche à entraver la fluidité du trafic entre le Maroc et la Mauritanie, à altérer le statut juridique et historique qui prévaut à l’est du mur de sécurité ou encore à se livrer à une exploitation illégitime des ressources de la région».

L’approche légaliste demeure néanmoins prépondérante a souligné le souverain qui se dit «persuadé que les Nations Unies et la Minurso continueront à remplir leur devoir en veillant à préserver le cessez-le feu dans la zone»

 

  • Délimitation des frontières maritimes en concertation avec l’Espagne

Deux projets de loi déposés durant la fin de l’année 2019, et publiés en avril 2020 concernant la délimitation des frontières maritimes du Maroc, ont envenimé les rapports avec l’Espagne, où plusieurs mouvements politiques ont considéré cette opération comme «expansionniste».

Les deux textes étendent la tutelle du pays sur 12 milles pour la mer territoriale et 24 milles pour la zone contiguë, établissant également 200 milles pour la zone économique exclusive et 350 milles maximum pour le plateau continental.

Dans son discours, le souverain a tenu à rassurer le voisin espagnol, tout en maintenant le cap: «Le Maroc poursuivra, avec constance, le dialogue engagé avec notre voisin, l’Espagne, au sujet des zones de chevauchement des eaux territoriales des deux pays amis. Ce dialogue s’inscrira dans le cadre du droit de la mer et respectera le partenariat qui les unit, loin de toute volonté unilatérale d’imposer le fait accompli. De fait, en définissant clairement le cadre et les frontières des espaces maritimes placés sous la souveraineté du Royaume, le plan mis en œuvre pour impulser l’essor socio-économique de la région sera indubitablement consolidé».

 

  • Après Tanger-Med, Dakhla Atlantique

Après  avoir contribué à asseoir la position marocaine dans le domaine maritime grâce au port de Tanger-Med au niveau de la méditerranée, le souverain compte reéditer le même exploit au niveau atlantique, grâce au port de Dakhla.

«Nous continuerons à œuvrer pour le développement d’une véritable économie maritime dans ces territoires que nous chérissons tant. Cette zone qui abonde en ressources et en potentialités, sur terre comme en mer, servira ainsi de passerelle et de trait d’union entre le Maroc et sa profondeur africaine», a-t-il précisé.

Le port de Dakhla servira à la fois à la pêche et au commerce de marchandises. Les trafics prévisionnels pour les premières années sont estimés à 2,2 millions de tonnes pour les marchandises. Pour la pêche, les quantités de produits de la mer qui seront débarqués sont estimés à 950.000 tonnes.

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