Rentrée scolaire en présentiel: la mission française attend le feu vert d’Amzazi

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L’ensemble des établissements du réseau d’enseignement français au Maroc (AEFE et OSUI) devrait communiquer le 4 septembre prochain sur les mesures prises pour organiser cette rentrée inédite, sous le sceau de la lutte contre la propagation du covid-19. Le temps laissé au ministère marocain de l’Education nationale d’étudier et valider leurs propositions.

En attendant, la plupart des responsables et équipes pédagogiques de ces établissements sont encore en pourparlers quant aux différents schémas possibles pour cette rentrée particulière. Un défi de taille lorsqu’il s’agit associer le respect des mesures sanitaires, au maintien d’une offre pédagogique de qualité, ainsi qu’à une logistique applicable aux professeurs comme aux parents d’élèves.

« Un défi que nous devons collectivement relever », encourage le proviseur du lycée Lyautey à Casablanca, Stéphane Sachet, dans un mail adressé aux parents d’élèves le 25 août dernier. « Si la rentrée a d’ores et déjà été reportée au 7 septembre, nous reviendrons vers vous le 4 septembre pour vous préciser les modalités pédagogiques et pratiques ».

« Un point d’information sera ouvert aux parents des élèves du collège et du Lycée Lyautey jeudi 26 et vendredi 27 août de 9h à 12h », lit-on par ailleurs sur le site de l’établissement. « Ce point d’information sera situé à l’entrée des lycéens sur le boulevard Ziraoui et sera animé par les équipes de vie scolaire du collège et du lycée ».

https://www.facebook.com/lyceelyauteycasablanca/posts/2496412483982654

Selon des échanges WhatsApp de parents d’élèves, « les modalités pratiques [adoptées] seront communes à tous les établissements de l’AEFE Casablanca et Mohammedia hormis les aspects de transport et cantine ». Pour le moment, rien n’est officiel, les équipes partagent seulement leurs réflexions en cours avec les parents.

En voici certaines d’entre elles:

1. Les parents recevraient dans les prochains jours un Google Form pour documenter leur choix pour leurs enfants: présentiel ou à distance, ce choix serait définitif, pas de possibilité de passerelle entre les deux options sachant que le dispositif global sera revu toutes les deux semaines en fonction de l’évolution de la situation sanitaire et des indications du gouvernement;

2. Maintien de la capacité de 50% des élèves par classe, en moyenne 12 élèves pour respecter les mesures de distanciation avec une désinfection entre chaque rotation;

3. Options en cours d’étude: partager la semaine en deux ou faire des demi-journées. Pour assurer un enseignement identique pour chaque option, il serait possible que les professeurs soient affectés par matière plutôt que par classe pour que certains assurent le présentiel et d’autres l’enseignement à distance via l’application Zoom;

4. Mesures d’hygiène prévues pour tous: sens tracés pour se déplacer, lavage de mains régulier, récréations séparées par classe pour éviter le brassage.

 

Lire aussi : Rentrée scolaire: e-learning ou présentiel? Les parents partagés entre colère et désarroi (témoignages)

 

Etant donné que l’EAD (enseignement à distance) est la règle retenue par le ministère de l’Education nationale, les parents souhaitant le système présentiel pour leurs enfants sont appelés à l’indiquer dans un formulaire consacré via le service «Waliye» fourni par le système «Massar» ou auprès des établissements scolaires de l’élève concerné, à partir du 1er septembre prochain.

L’adoption généralisée de l’EAD soulève plusieurs problématiques pour les parents, notamment ceux qui travaillent et ne peuvent assister leurs enfants pendant leur classe à la maison, ou encore le manque de matériel numérique permettant d’assister convenablement à ces cours. Certains établissements et parents attirent également l’attention sur l’importance du maintien du lien social que représente l’école pour les élèves.

Aussi, certains établissements ont choisi a contrario le présentiel comme règle, et attendent désormais l’autorisation du ministère de tutelle pour valider leur système. C’est le cas du lycée français international André Malraux, à Rabat, qui a annoncé lundi dernier dans une communication que « sous réserve de l’accord des autorités marocaines, les élèves pourront être accueillis en effectifs réduits et en alternance, dans des conditions sanitaires conformes aux recommandations du Maroc ».

https://www.facebook.com/LFIAM/posts/355128382544115

Idem pour le groupe scolaire casablancais Albilia-Léon L’Africain, homologué par l’AEFE, dont le « dispositif d’enseignement hybride » permettant « d’accueillir un maximum d’élèves », « conformément aux consignes du ministère », a été « soumis aux autorités de tutelle pour approbation », lit-on dans un courrier signé du proviseur adressé aux parents.

Pour le moment, les parents ne savent donc pas grand chose sur ces « modalités pédagogiques et pratiques » en cours de réflexion, et devront attendre le 4 septembre pour obtenir des informations concrètes. Certains d’entre eux disent regretter l’absence d’une communication officielle et unilatérale claire de la part du Service de Coopération et d’Action Culturelle (SCAC) de l’ambassade de France à Rabat.

Pour rappel, le ministère de l’Education nationale a annoncé samedi dernier l’adoption de l’enseignement à distance comme modèle pédagogique au début de l’année scolaire 2020-2021 qui commence le 7 septembre, tous cycles et niveaux confondus, dans l’ensemble des établissements publics et privés ainsi que dans les écoles des missions étrangères.

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