Que reproche-t-on à l’ancien gouverneur de Casablanca-Anfa?

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Depuis l’annonce du limogeage du gouverneur de Casablanca-Anfa, plusieurs théories sont abordées. Mais il semblerait qu’aucune ne tienne et le mystère reste donc entier. Détails.

Nommé par le roi Mohammed VI en août 2018, le gouverneur de Casablanca-Anfa, Rachid Afirat, a été limogé le 13 juillet. Dans un bref communiqué, le ministère de l’Intérieur expliquait que le gouverneur est relevé de ses fonctions, en raison de sa mauvaise gestion du dossier de préservation du patrimoine historique et architectural de la ville de Casablanca.

Tous les soupçons se sont alors tournés vers la récente démolition de la villa Mauvillier, supposément approuvée par le gouverneur et qui a suscité une forte polémique. La bâtisse style Art déco, située au croisement des boulevards d’Anfa et de Zerktouni est l’œuvre de l’architecte Gustave Cottet. Mi-juillet, les habitants de la ville et associations pour la préservation du patrimoine ont dénoncé sa démolition.

 

Lire aussi: Pour ne pas avoir préservé son patrimoine architectural, le Gouverneur de Casa-Anfa limogé

 

Attribué au gouverneur récemment limogé, des documents révélés par des médias réfutent cette allégation. Preuve à l’appui, plusieurs médias dont Assabah dans son édition du vendredi 17 juillet attestent que la démolition de ce patrimoine a été décidée en 2019 par le wali de Casablanca- Settat, Said Ahmidouch.

Divers soupçons

Le document daté du 23 août 2019 est signé par Ahmidouch informe d’un accord de principe pour la démolition de ladite villa. À la place, un hôtel 4 étoiles en R+14 étages y sera construit. L’accord prévoit néanmoins, la demande d’une autorisation de construire auprès de la commune concernée dans un délai n’excédant pas six mois. La demande a alors été approuvée par le président PJDiste de l’arrondissement de Sidi Belyout, Abdessamad Haiker.

L’ex-gouverneur de Casablanca-Anfa ne serait donc pas impliqué dans cette affaire. Mais d’autres soupçons ont alors émané des médias. Cette fois-ci, concernant l’expulsion d’un avocat de son propre cabinet. L’avocat qui occupe ses locaux depuis de longues années avait été sommé de le quitter et des agents d’autorité se seraient chargés de vider ses bureaux, écrit le quotidien Assabah.

Cette affaire avait d’ailleurs conduit à un sit-in monstre d’avocats devant le tribunal de première instance de Casablanca, le 19 juin dernier, soit en plein état d’urgence sanitaire. Une enquête a par la suite été ouverte par les services de la police judiciaire. Les premiers éléments de l’enquête publiés par le média Goud contredisent l’implication du gouverneur dans cette décision contre l’avocat.

 

Lire aussi: En plein confinement, un sit-in monstre des avocats à Casablanca

 

Loin d’en avoir fini avec l’ex-gouverneur, le quotidien Assabah évoque une autre affaire. Cette fois-ci, le gouverneur aurait été écarté car il gênerait les propriétaires de restaurants sur la corniche de Casablanca.

En effet, le quotidien souligne que le limogeage d’Afirat a coïncidé avec la distribution de pénalités à plusieurs restaurateurs à Ain Diab. Ces derniers, après des visites de terrain ont été accusés de ne pas se plier aux mesures de sécurité sanitaires imposées avec l’épidémie de la Covid-19 dans le pays.

Il semblerait donc que plusieurs théories et soupçons tournent autour de ce limogeage. Mais jusqu’ici le mystère reste entier.

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