Procès du journaliste Omar Radi, la défense liste les vices de forme

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Le procès du journaliste marocain Omar Radi, en détention préventive depuis dix mois, a été renvoyé au 8 juin, après une audience au cours de laquelle la défense s’est efforcée de démontrer les multiples « vices de forme » dans cette affaire.

« Violation du secret judiciaire », « procès-verbaux non-signés » ou « certificats médicaux joints au dossier sans notifier la défense »: les avocats ont listé pendant quatre heures les « irrégularités » de procédure émaillant l’affaire de « viol » jugée par la Cour d’appel de Casablanca.

Le journaliste de 34 ans, connu pour son ton critique et son engagement pour les droits humains, est également poursuivi pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat » avec « financement de l’étranger », sans lien avec les accusations de « viol ».

M. Radi a toujours clamé son innocence et ses soutiens dénoncent un « procès politique ». Les autorités marocaines, elles, ont constamment mis en avant l’indépendance de la justice et la conformité des procédures.

« Un site (marocain) a publié l’information de l’arrestation de Omar Radi et les détails de son interrogatoire (…) l’article est une version réécrite du procès-verbal », s’est indigné Me Miloud Kandil.

Selon lui, certains procès-verbaux ne portent « ni les noms ni les signatures de leurs auteurs ou des personnes interrogées ».

 

Lire aussi: Renvoi des procès des journalistes Omar Radi et Soulaimane Raissouni

 

Les avocats ont aussi qualifié de « surréaliste » la décision du juge de poursuivre pour « complicité de viol » l’unique témoin à décharge: le journaliste Imad Stitou, 32 ans, est jugé en état de liberté en même temps que son ami et confrère, Omar Radi.

Souriant mais amaigri après 21 jours de grève de la faim, M. Radi a affirmé pendant l’audience que son « état de santé se dégrade ».

« J’ai besoin d’un suivi médical quotidien », a-t-il dit avant que ses avocats ne déposent une nouvelle demande de liberté provisoire.

Jusqu’à présent, la justice a rejeté toutes ses demandes, comme celles d’un autre journaliste, Soulaimane Raissouni, 48 ans, lui-même en grève de la faim depuis 55 jours. Après plusieurs reports, son procès pour « agression sexuelle » doit reprendre jeudi.

Le cas des deux journalistes mobilise au Maroc et à l’international, beaucoup dénonçant une répression de la liberté d’expression.

Différents partis politiques marocains ont appelé à un « apaisement » en demandant qu’ils soient libérés, après deux pétitions signées par des centaines de personnalités marocaines parmi lesquelles des anciens ministres, des intellectuels et des journalistes.

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