Presse: clap de fin pour le quotidien arabophone Akhbar Al Yaoum

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Après 14 ans d’activité, le quotidien arabophone Akhbar Al Yaoum met la clé sous la porte. « Harcèlement continu » et « embargo publicitaire » sont les motifs invoqués par son fondateur Taoufik Bouachrine.

Hier, dimanche 14 mars 2021, Taoufik Bouachrine, fondateur et directeur de publication du journal Akhbar Al Yaoum, a annoncé sur sa page Facebook l’arrêt définitif de publication du quotidien. Il s’agit d’un communiqué rédigé au nom de Media 21, la société éditrice du quotidien.

« Avec beaucoup de tristesse, la direction de Media 21 annonce la suspension de la publication du journal Akhbar Al-Yaoum 14 ans après sa naissance, et après son succès dans la contribution qualitative au soutien des médias libres et indépendants. Cette décision intervient trois ans après le calvaire subi par cette institution médiatique, qui a commencé avec l’arrestation de son directeur de la publication, Taoufik Bouachrine, de son rédacteur en chef, le journaliste Suleiman Raissouni, de la journaliste Hajar Raissouni, et travaillant dans sa direction, Afaf Bernani, et puis le harcèlement continu empêchant les publicités d’atteindre leurs pages », lit-on dans ce communiqué.

En plus du « harcèlement continu » et de l’embargo publicitaire, le média évoque « le refus des institutions publiques de s’acquitter des cotisations financières qu’elles devaient pour diriger le journal » et du « refus du gouvernement » d’accorder le soutien financier lié à la pandémie « à l’instar de tous les autres médias ».

« En cette triste occasion, nous remercions toute la famille de journalistes, techniciens et administrateurs du journal pour leur patience et pour les grandes souffrances qu’elles ont subies à la suite du harcèlement vécu ces trois dernières années. (…) Elle remercie également les milliers de lecteurs et tous les écrivains qui ont soutenu cette expérience médiatique et y sont restés fidèles (…) », conclut le communiqué.

De son côté, le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) a dénoncé une décision « brusque et prise sans aucun préavis » et juge que les raisons financières invoquées par le média s’apparentent « plutôt à des prétextes pour avorter les droits des salariés qui ont fait des sacrifices pendant ces trois dernières années pour maintenir en vie la publication ».

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