Comment un Marocain a fondé la première mosquée d’une grande ville mexicaine
Publié leA son arrivée à León, Bachir Mansour a été frappé par l’absence de mosquée ou d’espace adéquat pour permettre aux musulmans d’effectuer leurs prières. Il a alors décidé de combler ce vide.
Quand il a débarqué à León, il y a quelques années, Bachir Mansour était à la recherche de nouvelles opportunités. Mais ce Marocain n’imaginait certainement pas qu’il offrirait sa première mosquée à la communauté musulmane de cette ville industrielle, qui est également la 6e ville la plus importante du Mexique.
Comment tout a commencé? A son arrivée à León, Mansour a été frappé par le fait que la ville ne disposait pas de mosquée ni d’espace adéquat pour permettre aux musulmans d’effectuer leurs prières et communier avec Dieu. Il a alors décidé de combler ce vide, en dépit de la difficulté du projet. En plus, il ne connaissait aucun musulman dans la ville: «J’étais totalement étranger, mais je me suis dit: je fais d’abord la mosquée et ensuite je cherche les musulmans», a-t-il confié au quotidien El Sol de León.
Les efforts de Mansour et son épouse mexicaine convertie Carmen Rivera, ont payé. La mosquée Salam León a été inaugurée le 15 septembre 2015, date qui marque le début des fêtes nationales du Mexique, et que le Marocain a choisie en reconnaissance et par amour pour la culture mexicaine. Le lieu de culte est fréquenté par des fidèles de différentes nationalités: mexicaine, marocaine, turque, algérienne, saoudienne, palestinienne, syrienne, égyptienne, etc.
L’imam marocain déplore le fait que de nombreux extrémistes utilisent le nom de l’islam à des fins criminelles. «L’islam est une religion de paix, alors j’essaie d’échanger avec les gens, de les orienter afin qu’ils apprennent à connaître la religion et ne se laissent pas influencer», insiste-t-il. Mais son plus grand souhait est que sa communauté soit «tranquille» et «fière de ses racines» malgré la distance avec «nos pays d’origines».