Le Maroc un "pays de merde"? La question piège posée à un proche de Trump

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Scott Pruitt, chef de l’Agence de protection de l'environnement des Etats-Unis . Crédit: DR

Le chef de l’EPA Scott Pruitt ne s’attendait sûrement pas, mardi, à ce qu’on lui demande si le Maroc est concerné par la récente déclaration polémique de Trump.
Le chef de l’Agence américaine de protection de l’environnement (United States Environmental Protection Agency – EPA), Scott Pruitt, s’est retrouvé dans une situation très gênante à cause de la récente sortie raciste de Donald Trump sur les pays africains, le Salvador et Haïti. Discutant d’une réforme de l’immigration avec des sénateurs démocrates et républicains, le 11 janvier dernier, le président américain s’est exclamé: «Pourquoi fait-on venir ici tous ces gens de pays de merde?». La question, rapportée au Washington Post par des sénateurs présents, a provoqué un tollé au pays de l’Oncle Sam ainsi que dans le monde. La réaction de l’Union africaine ne s’est pas fait attendre, et Botswana a convoqué l’ambassadeur américain.
Si les populations de plusieurs pays africains et d’Haïti ont réagi aux propos de Trump, sur la Toile ou par d’importantes manifestations dans les rues, c’était une tout autre histoire au Maroc, l’un des plus importants partenaires commerciaux de Washington sur le continent. Pas un chat n’a réagi. Alors, le royaume, qui fait partie de l’Union africaine et attend impatiemment la réponse à sa demande d’adhésion à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), n’est-il pas concerné par les propos de Trump?
C’est la question qu’a posée la sénatrice démocrate Tammy Duckworth à Pruitt, mardi 30 janvier. «Puis-je assumer, comme tous les Américains décents, que vous vous n’avez pas vu le Maroc, un pays nord-africain, comme étant un trou à merde lors de votre visite?», a-t-elle demandé, citée par le Washington Examiner. L’administrateur de l’EPA, nommé en 2016 par Donald Trump, est en effet venu au royaume, l’année dernière, pour promouvoir l’utilisation du gaz naturel américain. Ce mardi, il a préféré ignorer la question piège de la sénatrice, répondant à d’autres questions.
Scott Pruitt fait l’objet d’une enquête de l’inspecteur général de l’EPA sur son voyage au Maroc, qui a coûté 40.000 dollars.

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