Malgré le coronavirus, la commission Benmoussa rendra bien son rapport le 30 juin

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A deux mois de la deadline fixée par le roi, la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD) compte coûte que coûte remettre son rapport dans les temps, malgré la crise du coronavirus.

Quatre mois et demi après avoir débuté leurs travaux, les membres de la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD) poursuivent leur mission malgré la crise du coronavirus et l’instauration de l’Etat d’urgence sanitaire qui en a découlée. Pas question pour autant de retarder la remise du rapport au roi le 30 juin prochain, comme prévu initialement.

«Le travail se poursuit dans les délais, le calendrier n’a pas du tout changé. Le travail se fait comme cela a été déterminé dès le début, dans l’optique de rendre le rapport le 30 juin», nous assure un membre de la Commission Benmoussa sous couvert d’anonymat. Mais l’Etat d’urgence sanitaire a totalement chamboulé la manière de travailler des membres de la CSMD. Résultat: tous les déplacements prévus ont été annulés.

Impact organisationnel

Les 35 membres de la commission nommés par le roi en décembre dernier ne se réunissent plus dans les locaux qui leur ont été mis à disposition à Rabat. Les rencontres sur le terrain avec les citoyens ont été suspendues et les consultations citoyennes – que la CSMD prévoyait d’entamer en mai à raison de trois villes par région – ont été annulées.

 

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«Le coronavirus a bien évidemment eu un impact sur notre organisation», admet notre source, qui précise que les membres de la CSMD se sont adaptés à la situation en adoptant des approches de travail à distance: «Tout se fait par visioconférence, que ce soit les réunions, les plénières ou les groupes de travail. En ce qui concerne nos contacts avec la population, nous avons créé une plateforme sur internet qui est devenue une sorte d’interface entre la commission et les citoyens».

Notre source précise qu’un concours pour lycéens et étudiants a été lancé sur internet pour pousser les jeunes à interagir avec la Commission et proposer leur vision du Maroc de demain.

Mais au Maroc, la fracture numérique est encore considérable et tout le monde n’a pas accès au web. La Commission compte-t-elle reprendre ses visites de terrain après le confinement pour pouvoir approcher ses populations déconnectées ? «La question ne s’est pas posée pour l’instant, car nous n’avons aucune visibilité sur la fin de l’Etat d’urgence», souligne notre source.

Intensifier le rythme

Outre les conséquences organisationnelles, la crise du covid-19 a-t-elle eu un impact sur le travail de fond de la Commission? «La CSMD est évidemment impactée par le coronavirus au niveau de sa réflexion. Il y aura des choses que l’on devra mettre en exergue par rapport à d’autres. Mais le changement ne sera pas considérable, car on savait dès le début que cette commission a été créée pour réfléchir à des pistes afin de corriger des choses qui ne fonctionnent pas correctement au Maroc», répond-il, sans vouloir pour autant entrer dans les détails de ces changements au niveau du fond.

 

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Le coronavirus et la crise sanitaire qui s’en est suivie est prise en considération par la Commission qui l’a visiblement intégrée dans sa réflexion, comme en témoigne la multiplication des télé-conférences de la Commission diffusées sur sa page Facebook. Pas moins de trois ateliers sur les conséquences économiques de la crise sanitaire ainsi que les pistes de relance pour le Maroc ont été organisées ces derniers jours, avec la participation d’experts marocains et étrangers prestigieux, tels l’économiste Grigori Lazarev, l’ancien ministre des Affaires étrangères français Hubert Vedrine ou encore l’ancien chef de la diplomatie espagnole Miguel Ángel Moratinos.

 

«Notre travail continue non seulement d’une manière régulière, mais nous avons même intensifié notre rythme. Nous faisons aujourd’hui deux plénières par semaine alors que nous n’en organisions qu’une seule avant la mise en place de l’Etat d’urgence», assure notre source qui conclut: «Ce qui a changé c’est le présenciel, mais cela ne change en rien notre détermination à rendre notre rapport dans les délais».

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