Libye: deux partis de la gauche radicale marocaine signent une pétition « pro-Haftar »

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Ali Boutouala SG du PADS (G) et Abdesslam Laâziz SG du CNI (D)

Alors que la crise libyenne continue de s’envenimer entre les deux parties du conflit – gouvernement de Tripoli d’un côté et les troupes du maréchal Haftar de l’autre- plusieurs partis d’obédience panarabistes issus de plusieurs pays arabes ont signé une pétition contre ce qu’ils considèrent être «l’agression turque» en Libye, en référence à l’intervention décidée par Erdogan en soutien au gouvernement d’union nationale.

 Si la diplomatie marocaine, sur la question libyenne, s’en tient à un soutien au gouvernement d’union nationale de Tripoli de Fayez Serraj, certains partis ont une toute position. En effet, le Parti de l’avant-garde démocratique et socialiste (PADS), et le  Congrès national ittihadi, membres de la Fédération de la gauche démocratique, ont signé une pétition incluant 38 partis issu du monde arabe, d’obédience nationaliste arabe, dénonçant «l’agression turque» en Libye. Depuis début 2020, Ankara a en effet décidé d’envoyer des troupes en soutien au gouvernement de Tripoli, en opposition au Maréchal Haftar, qui tient la partie Est du pays, et dont les troupes font des avancées vers la capitale.

Selon la pétition signée par les deux partis marocains, la Turquie «mène une guerre d’agression et d’occupation, via des bandes mercenaires et le soutien aux factions terroristes». Elle condamne également la «confrérie des frères musulmans» pour leurs «manœuvres de déstabilisation et de chaos entreprises dans plusieurs pays arabes, notamment la Syrie et la Libye». Une position que beaucoup  ont critiquée, notamment au sein de la majorité au Maroc, la qualifiant de «pro-Haftar».

La position de Hisham Benlamine, élu communal PJD de Ain Chock

 

 

Les affrontements  en Libye, qui ont fait des centaines de morts, dont de nombreux civils, et poussé à la fuite plus de 200.000 personnes, ont été marqués au cours de l’année écoulée par l’implication croissante de puissances étrangères. Les Emirats arabes unis, l’Egypte et la Russie appuient le camp Haftar, tandis que la Turquie intervient militairement auprès du GNA, qui a enchaîné récemment les succès militaires.Toutes les tentatives de cessez-le-feu ont échoué, la dernière en date remontant à janvier, à l’occasion d’une conférence à Berlin.

De son côté, le PADS n’en est pas à sa première prise de position polémique sur les questions géopolitiques, lors de son congrès d’avril 2019, étaient invité le Parti social-nationaliste libanais, section du Parti social-nationaliste syrien, réputés proches du parti Baath de Bachar El Assad, ainsi que plusieurs représentants de la mouvance palestinienne installés à Damas.

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