Les victimes de traite des êtres humains en légère hausse au Maroc

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Des éléments d'une unité chargée de la surveillance des côtes ont pu secourir 186 migrants subsahariens qui se trouvaient à bord d'un bateau échoué, le 13 août 2024 à 30 km au sud de Bir Gandouz (Province Aousserd ) © @FAR_Maroc_

L’immigration clandestine représentait en 2023 le principal vecteur d’exploitation selon le dernier rapport réalisée par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). 

Le nombre de victimes de la traite des êtres humains détectées dans le monde est à nouveau en hausse après avoir chuté pendant la pandémie de Covid-19, a indiqué l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) dans son dernier rapport sur la question, qui couvre 156 pays.

Au Maroc, le nombre d’affaires liées à la traite des êtres humains s’élève à 217 en 2022, contre 187 enregistrés un an auparavant. Et c’est toujours l’immigration clandestine qui représentait en 2023 le principal vecteur d’exploitation. Si les chiffres de cas recensés ont augmenté, c’est surtout en raison des efforts déployés par le Royaume afin de lutter contre ce fléau qui fait, chaque année, des centaines de morts. La traversée de la Méditerranée continue d’être la route la plus meurtrière pour les migrants, avec non moins de 3 129 décès et disparitions recensés en 2023, selon les données de l’OMS.

Le rapport 2024 de l’ONUDC sur la traite des personnes révèle une augmentation de 25 % entre 2022 et 2019, alors que davantage d’enfants sont exploités et que les cas de travail forcé augmentent en raison des vulnérabilités engendrées par la pauvreté, les conflits et la crise climatique à travers le Monde.

Lire aussi. Maroc-Espagne: démantèlement d’un réseau de trafic d’êtres humains lié à la Camorra

«Les criminels s’adonnent de plus en plus au travail forcé, notamment pour contraindre à commettre des escroqueries en ligne sophistiquées et des cyberfraudes, tandis que les femmes et les jeunes filles sont exposées au risque d’exploitation sexuelle et de violence fondée sur le genre», a déclaré Ghada Waly, la Directrice exécutive de l’ONUDC dans un communiqué.

« Nous devons intensifier les réponses de la justice pénale pour que ceux qui se trouvent au sommet de la chaîne criminelle soient rendus responsables, travailler au-delà des frontières pour secourir les victimes et veiller à ce que les survivants reçoivent le soutien dont ils ont besoin », a-t-elle ajouté.

Les enfants non accompagnés en danger

Le nombre de victimes détectées pour la traite à des fins de travail forcé dans le monde a bondi de 47 % entre 2019 et 2022, selon le rapport.

Le nombre d’enfants victimes a augmenté de 31 % en 2022 par rapport à 2019, avec une hausse de 38 % enregistrée pour les filles.

Davantage de garçons victimes ont été détectés dans des zones où un nombre croissant d’enfants non accompagnés et séparés a été enregistré, selon le rapport.

La traite des enfants est également en hausse dans les pays à revenu élevé, et concerne souvent des filles à des fins d’exploitation sexuelle.

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