Les « Ninja Tech » font le show à Rabat

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Une démonstration a été réalisée, vendredi au niveau du pont à haubans Mohammed VI, par la première promotion des cadres marocains formés à la méthode japonaise « Ninja Tech » permettant l’inspection et l’auscultation des ouvrages d’art.

Cette première promotion des NINJAs (non japonais) comprend trois cadres de la Société nationale des Autoroutes du Maroc (ADM) qui sont désormais certifiés pour réaliser l’inspection des ouvrages d’art les plus complexes, dont la méthode « NINJA Tech », qui permet l’inspection et l’auscultation des ouvrages d’art, loin des méthodes traditionnelles, avec l’aptitude à accéder aux zones sensibles des ponts en toute sécurité, moyennant du matériel spécial et sans recours aux équipements d’accès lourds.

Ces lauréats ont effectués une inspection au niveau du pont à haubans devant un parterre de journalistes marocains et des représentants de l’ADM et l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), et des entreprises nippones Hanshin Express Way Co. Ltd (société concessionnaire d’autoroute) et TKG (entreprise spécialisée dans l’inspection des ouvrages d’art et des travaux en hauteurs).

A cette occasion, le Directeur général de l’ADM, Anouar Benazzouz, s’est dit fier des trois cadres, relevant que cette technique japonaise est relative au contrôle des ponts difficiles d’accès en vue de garantir la sécurité des utilisateurs des autoroutes.

Le Maroc est le premier pays qui a acquis cette technique après le Japon, a déclaré à la presse,  Benazzouz, précisant que cette promotion a bénéficié de mille heures de pratique et d’exercice sur le terrain, en majorité au Japon. Leur implication dans les opérations d’inspection d’ouvrages d’art, tout en faisant partie des équipes japonaises, leur ont permis de maîtriser le mode de gestion des ouvrages d’art et le savoir-faire cumulé par plus de cinquante ans d’existence de la société nipponne, Hanshin Express Way Co. Ltd et TKG, a-t-il ajouté.

Une formation réussie, qui a permis ainsi de passer avec brio l’examen et acquérir la certification « Ninja-Tech » en mai 2018, les premiers Ninjas non-japonais au monde, a-t-il dit, annonçant qu’une deuxième promotion sera également formée au Japon en juin prochain avec l’objectif d’atteindre au moins 10 à 20 cadres disposant de cette technique. Pour sa part, le représentant résident de la JICA au Maroc, Asahiko Karashima, a indiqué que cette formation est une « immense fierté » pour les cadres marocains, relevant que cela témoigne de leur parfaite qualification en vue de réaliser des travaux d’entretien des ouvrages d’art au Maroc.

Dans une allocution à cette occasion, M. Karashima a précisé que cette formation s’inscrit dans le cadre des actions de coopération de la JICA qui aspire à mettre les technologies et techniques des entreprises japonaises au service du développement socio-économique du Royaume, contribuant ainsi à la réalisation des objectifs de développement durable.

Le travail de « nos Ninjas Marocains » sera d’une très grande importance vu le volume important des travaux d’entretien actuel ainsi que les grandes infrastructures de standards internationaux que le pays commence à construire, a-t-il avancé, ajoutant que le bon fonctionnement de ces infrastructures nécessitera une maintenance régulière et un suivi rigoureux. « D’où la nécessité de former encore plus de Ninjas pour répondre aux besoins du Royaume dans ce sens », a-t-il relevé. M. Karashima a formulé le souhait que « la démonstration d’aujourd’hui contribuera à mieux faire connaître cette technique spéciale nécessaire à la maintenance d’infrastructures de haute qualité à un plus grand nombre de partenaires et aux différents acteurs dans le domaine des travaux d’infrastructure au Maroc ».

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