Coronavirus: Les contrôles aux frontières servent-ils vraiment à freiner la propagation ?

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Le coronavirus a su pénétrer les frontières marocaines. Bien que le pays ait établi des mesures de détection, elles ne sont pourtant pas infaillibles. Explications.

Depuis la propagation de l’épidémie du Covid-19, tous les pays du monde ont installé un important dispositif pour s’en prémunir. La première source d’entrée se fait au niveau des frontières. Le Maroc, sur les pas d’autres pays, a installé des outils aux niveaux des aéroports et ports.

Ce dispositif comprenant des caméras thermiques et autres outils qui servent à mesurer la température, ont également été placés au niveau des frontières terrestres avec les deux enclaves espagnoles, Sebta et Melilla, au nord du pays.

 

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Selon des sources locales, ces outils technologiques ont été installés, ce mardi 3 mars, soit un jour après l’annonce d’un premier cas de Coronavirus au Maroc, coïncidant avec le premier décès enregistré en Espagne à cause du virus.

Limite de la détection

Les personnes accédant au pays par voie terrestre, aérienne ou maritime doivent donc passer ces premiers contrôles en plus de remplir une fiche sanitaire, sur laquelle devra apparaître les informations personnelles, tel que le nom, prénom, numéro de téléphone et la nationalité.

Néanmoins, ces premières mesures ne sont pas d’une totale efficacité, confiait à demi-mot le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb. En effet, ce premier cas annoncé avait pourtant bien passé ses premiers tests, à l’aéroport Mohammed V de Casablanca, sans que la détection ne soit faite.

Ce n’est que deux jours après son arrivée, que l’homme en question, souffrant de difficultés respiratoires, de douleurs abdominales et de diarrhée, présentait tous les symptômes du coronavirus.

 

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Selon les experts, il s’agit d’un outil préventif qui présente plusieurs limites. Un fait corroboré par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui affirme que «les portails thermiques ne peuvent pas détecter des personnes qui sont infectées, mais qui n’ont pas de fièvre. Celles-ci ne peuvent développer de la fièvre qu’après 2 à 10 jours».

Sans indiscrétion, l’ancienne ministre française de la santé et hématologue Agnès Buzyn affirmait pour sa part que «tous les experts s’accordent à dire que c’est une fausse sécurité. C’est un symbole qui ne sert à rien, à part faire plaisir à la population».

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