L’édito de la semaine. Joyeux Premier novembre !

Publié le
édito,semaine,joyeux,premier,novembre,maroc,maroc actu,actu maroc,info maroc,h24Info
Image d'illustration. Crédit: DR.

Les gérontocrates algériens ne sont pas éternels. Et un jour viendra où un digne petit-fils de Houcine Aït Ahmed ou de Mohamed Boudiaf reprendra le flambeau de ses ancêtres pour bâtir une nouvelle fraternité maroco-algérienne.

Si le régime algérien a choisi d’accueillir le 31ème sommet de la Ligue arabe un 1er novembre, ce n’est évidemment pas un hasard. Car cette date coïncide avec le déclenchement de la guerre de libération, avec la déclaration de la “Toussaint rouge”, le 1er novembre 1954. Le régime militaire d’Alger avait ainsi pour ambition de faire du sommet panarabiste un rendez-vous chargé de symbole, car il sait que le combat mené par le peuple algérien contre l’occupant français suscite aujourd’hui encore l’admiration des peuples du monde arabe, en premier lieu le peuple marocain. 

Malheureusement, Alger a raté son coup, elle qui voulait que ce sommet soit celui de “l’unification des rangs”. Ces derniers jours ont été le théâtre d’une série d’actes belliqueux menés par les responsables algériens: attaques médiatiques crasses contre le Maroc, accueil inhospitalier de la délégation emmenée par Bourita, expulsion de journalistes marocains… Et tout cela sous les yeux du monde arabe. C’est ainsi qu’Alger conçoit l”unification des rangs”! Une unification qui devait d’abord commencer par son propre voisinage, question de crédibilité. Ne serait-ce que pour rappeler le combat mené par la Tunisie et surtout le Maroc, peuple et roi, pour soutenir la révolution algérienne. Une histoire que le régime actuel algérien tente par tous les moyens d’effacer de la mémoire de son peuple.    

Lire aussi: Vidéo. Sommet arabe: les 3 raisons derrière l’absence du roi Mohammed VI, selon Nasser Bourita

Ces derniers jours ont montré à quel point le monde arabe était désuni, la majorité des chefs d’Etats arabes, de surcroît les plus influents, ne participant pas au sommet d’Alger. Une désunion à laquelle le régime politico-militaire a joué un rôle primordial. Ce régime, qui tire sa légitimité du combat des “novembristes”, n’a fait que trahir la mémoire des pères de l’indépendance algérienne en sabordant son propre sommet. Il a raté une occasion en or de réunifier les rangs du monde arabe en acceptant, malgré toutes les divergences qui peuvent exister, la main tendue du voisin marocain et la participation de son souverain à cette grand-messe.

L’histoire est têtue. Elle se souvient des actes. Comme elle s’est souvenu de l’accueil par feu Mohammed V des factions de l’armée de libération algérienne dans son propre territoire, elle se souviendra des nombreux appels au rapprochement que son petit-fils n’a cessé de faire à l’endroit de son voisin, elle se souviendra également de la sale guerre que mène le régime de Chengriha et sa diplomatie hors-sol contre un voisin qui ne défend que son intégrité territoriale. Gardons cependant espoir. Les gérontocrates algériens ne sont pas éternels. Et un jour viendra où un digne petit-fils de Houcine Aït Ahmed ou de Mohamed Boudiaf reprendra le flambeau de ses ancêtres pour bâtir une nouvelle fraternité maroco-algérienne. Joyeux Premier novembre!

La rédaction vous conseille

Les titres du matinNewsletter

Tous les jours

Recevez chaque matin, l'actualité du jour : politique, international, société...

L’édito de la semaine. Joyeux Premier novembre !

S'ABONNER
Partager
S'abonner