Le procès de Soulaimane Raissouni reprend sans lui

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Soulaimane Raissouni. Crédit: DR.

La justice marocaine a décidé mardi de poursuivre le procès du journaliste Soulaimane Raissouni, en grève de la faim depuis 83 jours, malgré son absence et sa santé qui continue d' »inquiéter », a indiqué sa défense.

Le juge « a décidé de poursuivre le procès en l’absence de Soulaimane, sans aucune justification », a déclaré à l’AFP un de ses avocats Miloud Kandil.

Pourtant, le journaliste s’est dit « prêt à assister à son procès » à condition « d’être transporté en ambulance et d’avoir un fauteuil roulant » au regard de sa santé. Raissouni n’avait déjà pas assisté aux deux dernières audiences.

Sa condition, justement, inquiète: « Je l’ai vu en fin de semaine, il ressemble à un cadavre, il n’arrive plus à se mettre debout ou à tenir une conversation », a indiqué à l’AFP son épouse Kholoud Mokhtari, précisant qu’il avait été transféré « plusieurs fois » à l’hôpital la semaine dernière.

Soulaimane Raissouni, rédacteur en chef du journal Akhbar Al Yaoum –en banqueroute depuis mi-mars–, est poursuivi pour « agression sexuelle » après une plainte déposée par un militant LGBTQ pour des faits qu’il conteste.

L’éditorialiste de 49 ans refuse de s’alimenter pour protester contre « la grande injustice » de sa détention préventive depuis un an, la justice ayant rejeté toutes ses demandes de remises en liberté provisoire.

 

Lire aussi: Le journaliste Soulaimane Raissouni absent à son procès, l’audience renvoyée

 

L’administration pénitentiaire (DGAPR) a, elle, accusé Raissouni de « chercher à tromper l’opinion publique en observant une pseudo-grève de la faim ».

Dans une salle voisine de la Cour d’appel de Casablanca, le juge « a rejeté l’ensemble des demandes et irrégularités » formulées par les avocats d’un autre journaliste emprisonné, Omar Radi, selon Me Kandil.

Omar Radi, un reporter indépendant de 34 ans, en détention préventive depuis 11 mois, est poursuivi pour « viol » et pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat ». Ses demandes de remise en liberté provisoire ont, comme celles de M. Raissouni, été rejetées.

Au Maroc et à l’international, des défenseurs des droits humains, des intellectuels, des hommes politiques et des journalistes réclament que Raissouni et Radi soient jugés en état de liberté.

Les deux hommes clament leur innocence et leurs soutiens dénoncent des « procès politique ». Les autorités marocaines, elles, mettent en avant l’indépendance de la justice et la conformité des procédures.

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