Le Maroc aussi pleure la mort d’Yves Coppens, le « pape » de la préhistoire

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L’Académie Hassan II des Sciences et Techniques a annoncé, vendredi, le décès du Professeur Yves Coppens, membre associé de l’Académie depuis 2013.

« En cette douloureuse circonstance, les membres de l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques expriment à sa famille, à ses amis ainsi qu’à la grande famille scientifique, leurs vives condoléances et leurs sincères sentiments de compassion, implorant le Tout-Puissant d’entourer le regretté défunt de Sa sainte miséricorde et de Sa clémence, et d’accorder à ses proches patience et réconfort », indique l’Académie dans un communiqué.

Nommé le 5 février 2013 par le Roi Mohammed VI, membre associé de l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques, Yves Coppens, décédé, mercredi à Paris, est considéré comme le grand maître de la paléontologie française, rappelle l’Académie, ajoutant qu’il a exercé une grande influence sur les recherches paléoanthropologiques au cours des dernières décennies du XXè siècle, notamment en contribuant à repousser les bornes de l’origine de l’homme.

Il découvre un premier crâne d’Hominidé dès 1961 au Tchad, puis une mandibule de 2.500.000 ans en Éthiopie en 1967, et en 1974 l’Australopithecus afarensis, plus couramment appelé Lucy.

Passionné par la Préhistoire depuis son enfance, le professeur Yves Coppens entre au CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) à l’âge de 22 ans. A partir de 1960, il monte des expéditions au Tchad, en Ethiopie, en Afrique du Nord, en Mauritanie, en Indonésie, aux Philippines, en Chine, en Sibérie et en Mongolie.

Il a été reçu le 11 janvier 2011, par le Roi Mohammed VI, à qui il a présenté des fossiles humains découverts dans la région de Casablanca (Carrière Sidi Abderrahmane et Carrières Thomas).

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Au cours de sa carrière universitaire, le Professeur Coppens a assuré de nombreuses et prestigieuses fonctions. En 1969, il est nommé maître de conférences au Muséum national d’Histoire naturelle et intègre la sous-direction du musée de l’Homme dont il devient directeur en 1980, et titulaire de la Chaire d’Anthropologie, après quoi il est élu titulaire de la Chaire de Paléoanthropologie et Préhistoire du Collège de France.

En 2002-2003, il a rédigé la Charte de l’environnement inscrite dans la Constitution française en 2005. En 2006, il est nommé au Haut Conseil de la recherche et de la technologie (France).

Le défunt est récipiendaire de plusieurs titres: Commandeur de la Légion d’honneur, Commandeur de l’Ordre national du Mérite, Commandeur des Palmes académiques, Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres et Officier de l’Ordre national du Tchad.

Yves Coppens, qui a reçu de nombreux prix français et étrangers pour ses travaux, a notamment publié « Le Singe, l’Afrique et l’Homme » (Fayard, 1983), « Préambules » (O. Jacob, 1992), « Le Genou de Lucy: histoire de l’homme et l’histoire de son histoire » (O. Jacob, 2000), « Aux origines de l’humanité » (Fayard, 2003), « Histoire de l’homme et changements climatiques » (Fayard, 2006).

Il participait régulièrement aux sessions plénières solennelles annuelles de l’Académie jusqu’à l’apparition de la pandémie Covid-19. Il a notamment donné une conférence qui a particulièrement intéressé et même passionné l’auditoire sur « les premiers peuplements humains des rives de la Méditerranée ».

Au sein de l’Académie, il a contribué avec efficacité à développer la collaboration et la coopération entre l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques et l’Académie des Sciences française.

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