Le journaliste Soulaimane Raissouni en grève de la faim hospitalisé en prison

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Soulaimane Raissouni. Crédit: DR.

Le journaliste Soulaimane Raissouni, en détention préventive depuis un an et en grève de la faim depuis un mois, a été transféré au centre médical de sa prison à Casablanca suite à « la détérioration de son état de santé », a-t-on appris mardi auprès de sa famille. 

« Soulaimane m’a appris hier (lundi) qu’il a été transféré au centre médical de la prison suite à la paralysie de sa jambe droite », a déclaré à l’AFP son épouse Khouloud Mokhtari.

Il n’a pas été possible de confirmer cette information auprès de l’administration pénitentiaire.

Le journaliste âgé de 48 ans, rédacteur en chef du journal Akhbar Al-Yaoum –qui a cessé de paraître mi-mars pour des raisons financières–, a cessé de s’alimenter le 8 avril dans l’espoir d’obtenir une libération provisoire, plusieurs fois refusée par la justice marocaine. Il est poursuivi pour « agression sexuelle », après une plainte déposée par un militant LGBT qu’il a toujours contestée.

« Il a perdu 25 kilos » depuis son arrestation en mai 2020″ mais insiste pour poursuivre sa grève de la faim face « au mutisme des autorités », a affirmé son épouse.

Un autre journaliste, Omar Radi avait lui aussi entamé une grève de la faim mais l’a suspendue après 21 jours pour des raisons de santé.

« Sa santé s’améliore mais il n’est pas complétement rétabli », a déclaré son père Driss Radi joint par l’AFP.

M. Radi, connu pour son engagement en faveur des droits humains, se trouve en détention préventive depuis plus de neuf mois, après des accusations d’espionnage et de « viol », deux affaires séparées instruites et jugées conjointement.

 

Lire aussi: La santé de Omar Radi et Soulaimane Raissouni, en grève de la faim, inquiète leur famille

 

Après plusieurs reports, son procès est prévu le 18 mai, tout comme celui de M. Raissouni.

Selon leurs soutiens, la justice, instrumentalisée, les poursuit en raison de leurs publications critiques, ce que démentent les autorités marocaines.

Plus de 500 personnalités, dont des anciens ministres, ont récemment appelé dans une pétition à leur libération en s’inquiétant des risques pour leur santé.

Le délégué général des prisons, Mohamed Salah Tamek, s’est insurgé dans un récent article contre « les mensonges qui ne visent qu’à nuire à la réputation du pays », affirmant que le journaliste consommait « des dattes, du miel et des comprimés vitaminés ».

L’administration pénitentiaire avait indiqué dans un récent communiqué avoir tenté de dissuader M. Raissouni de mener une grève de la faim « en raison des graves conséquences de cette décision sur son état de santé ».

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