Laftit interpelle le maire PJD de Tétouan sur des irrégularités de gestion

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Le ministère de l’Intérieur a émis une note au conseil de la ville de Tétouan réclamant des réponses sur des irrégularités administratives. Le conseil présidé par le PJD doit rendre des réponses dans un délai de dix jours.

Nouvel épisode du bras de fer entre le PJD et Abdelouafi Laftit. Le conseil de la ville de Tétouan présidé par le PJDiste Mohamed Idaamar a reçu lundi 9 octobre une note directive de la part de l’Inspection générale du ministère de l’Intérieur.

Dans cette note, le département de Laftit s’interroge sur des irrégularités administratives dans la gestion de la mairie par Idaamar réclamant des éclaircissements dans un délai de dix jours, détaille Al Ahdath dans son édition du 11 octobre.

L’envoi de cette note ministérielle survient suite à une inspection centrale du ministère qui a duré dix jours à Tétouan. Les inspecteurs d’Abdelouafi Laftit s’étaient entretenus avec les fonctionnaires, cadres et conseillers de la mairie, ils ont également examiné certains dossiers et rapports du conseil de la ville.

Selon des sources citées par le quotidien, le rapport de l’inspection de l’Intérieur comporte des « conclusions dangereuses » à cause des fautes graves qui pourraient pousser le ministère de l’Intérieur à prendre des mesures importantes à l’encontre des gestionnaires responsables des irrégularités. Le Wali de la région Tanger Tétouan Al Hoceima aurait également communiqué ses remarques sur la gestion de la ville colombe.

Pour rappel, l’élection de Mohamed Idaamar ne fait pas l’unanimité des militants locaux du PJD à Tétouan. Lors des élections communales de 2015, Lamine Boukhabza, co-fondateur du parti et de sa matrice idéologique le Mouvement de l’Unicité et de la Réforme s’était fortement opposé à l’élection d’Idaamar soutenu par Abdelilah Benkirane. Boukhabza qualifiait le maire actuel de Tétouan de « corrompu » usant de « fond douteux » dans sa compagne électorale ». Une sortie qui lui a valu l’exclusion du parti de la lampe.

Idaamar a été par ailleurs déchu par la Cour constitutionnelle de son siège parlementaire remporté en 2016 avant qu’il ne le reprenne durant les élections partielles de septembre 2017. Idaamar avait utilisé les moyens de la commune lors de sa campagne pour les législatives. L’homme derrière le recours devant la Cour constitutionnelle n’était autre que Lamine Boukhabza, qui s’était présenté le 7 octobre dans une liste indépendante.

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