La revue de presse de ce vendredi 5 novembre
Publié leCroissance: les prochains mois diront qui du gouvernement ou des analystes ont été plus proches de la réalité, gros investissements de l’ONCF en perspective, contentieux électoral : les recours auprès de la Cour constitutionnelle en baisse, Maroc-USA: les échanges commerciaux multipliés par cinq, école de qualité: clé de Benmoussa… voici les principaux titres de la presse marocaine ce vendredi 5 novembre 2021.
L’Economiste
Croissance: le gouvernement est-il trop optimiste?
Le gouvernement doit-il revoir sa copie? Les prochains mois diront qui du gouvernement ou des analystes ont été plus proches de la réalité. Après le choc de 2020 et dont les conséquences sont encore vivaces dans plusieurs secteurs, le gouvernement est peut-être dans son rôle en diffusant un discours rassurant. Certains économistes jugent les hypothèses retenues pour l’élaboration de la loi de finances 2022 trop optimistes. La reprise en V est bien au rendez-vous, les prévisions de croissance pour 2021 variant entre 5,3% et 7,1% selon les sources. Pour 2022, le gouvernement prévoit une hausse du PIB de 3,2% en tenant compte d’une inflation à 1,2% en moyenne. Ce qui fait dire à certains observateurs que l’exécutif sous-estime la poussée des prix des matières premières et de l’énergie à l’international et la durée du mouvement.
Gros investissements de l’ONCF en perspective
Les trois prochaines années sont du pain béni pour l’ONCF. Les prévisions du programme d’investissement de l’opérateur ferroviaire tablent sur une enveloppe globale de 7,726 milliards de DH pour la période 2022-2024. Le ministère des Finances a chiffré le montant des investissements pour l’année prochaine à 2,904 milliards de DH, à 2,222 milliards de DH pour l’année suivante et 2,6 milliards de DH en 2024. Pour les auteurs du rapport qui accompagne le PLF de 2022, ce programme sera principalement dédié à la réhabilitation des infrastructures et au renouvellement du matériel roulant. Aux extensions, elles seront financées dans le cadre du nouveau contrat programme en cours de finalisation.
Le Matin
Omar Hilale: La flagrance du rôle de l’Algérie dans le conflit du Sahara est « irréfutable »
La flagrance du rôle de l’Algérie dans le conflit du Sahara marocain est « irréfutable », a affirmé, à New York, l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale. « La responsabilité première de l’Algérie dans la création et le maintien du différend régional sur le Sahara marocain est établie sur tous les plans: politique, diplomatique, militaire, juridique et humanitaire. N’en déplaise à l’Algérie, la flagrance de ses actes et décisions est irréfutable », a souligné Hilale devant la 4ème Commission de l’Assemblée générale de l’ONU. Il a rappelé que l’Algérie a, au lendemain de la signature de l’Accord de Madrid, revendiqué officiellement un statut de partie concernée et intéressée dans le dossier du Sahara marocain, et ce, dans la lettre adressée au Conseil par son Représentant permanent déclarant que les « parties concernées et intéressées dans l’affaire du Sahara occidental sont : l’Algérie, le Maroc et la Mauritanie ».
Contentieux électoral : les recours auprès de la Cour constitutionnelle en baisse
Si le nombre des requêtes déposées auprès de la Cour constitutionnelle a été de l’ordre de 338 en 1997, il est passé à 205 en 2002, 214 en 2007, 170 en 2011, 136 en 2016 pour tomber à 62 en 2021. Adil Moussebbih, spécialiste du contentieux électoral et auteur d’une étude comparative, intitulée «Le contentieux électoral dans la jurisprudence du Conseil constitutionnel marocain», estime que cette tendance baissière serait en lien avec la nature de la pratique électorale qui a gagné en maturité au fil des années. Dans le passé, il y a eu des recours quasi systématiques traduisant un climat de contestation et de remise en question des résultats des suffrages, explique cet expert qui évoque «l’imperfection ou la mauvaise assimilation du droit électoral» à l’époque. Mais cette lecture seule n’expliquerait pas le faible nombre des contentieux électoraux en 2021.
Aujourd’hui Le Maroc
Maroc-USA: les échanges commerciaux multipliés par cinq
Les échanges commerciaux entre les deux pays « ont été multipliés par cinq pendant les quinze dernières années, et les liens économiques solides ont bénéficié aux deux pays », a affirmé un diplomate américain. “Aujourd’hui, on compte 150 entreprises employant plus de 100.000 Marocains à travers le pays”, a souligné le consul général des Etats-Unis à Casablanca, Lawrence Randolph, dans un entretien accordé au journal. Grâce à l’Accord de libre-échange signé entre le Maroc et les Etats-Unis il y a quinze ans, le seul entre les Etats-Unis et un pays africain, les entreprises américaines et marocaines “se sont engagées dans des échanges ouverts et fructueux de biens et de services dans une variété de secteurs économiques”, a-t-il noté.
L’opinion
La stratégie de Nizar Baraka pour préserver un précieux capital hydrique du Royaume
Lors de son premier oral à la Chambre des Représentants, le nouveau ministre de L’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka a évoqué plusieurs axes de sa vision pour le secteur de l’Eau au Maroc. Parmi les priorités qu’il a mises en avant, la nécessité de sauvegarder et de restaurer les ressources hydriques des nappes phréatiques. Après plusieurs décennies de surexploitation, le capital national en eaux souterraines, qui a permis de traverser les épisodes de sécheresses pendant les années 80 et 90, se retrouve aujourd’ hui amoindri et menacé. Baraka a souligné la nécessité de pallier cette situation moyennant des charges de la nappe phréatique en période d’abondance, mais également en prospectant les possibilités d’utiliser les eaux usées épurées.
Libération
La situation de la trésorerie jugée « normale » par 82% des industriels au Troisième trimestre
La situation de la trésorerie aurait été jugée « normale » par 82% des industriels et « difficile » par 17% d’entre eux au troisième trimestre 2021, selon Bank Al-Maghrib (BAM). Par branche, elle aurait été qualifiée de « normale » par la majorité des entreprises de l' »agro-alimentaire », précise la Banque Centrale qui vient de publier les résultats trimestriels de l’enquête de conjoncture. En revanche, dans la « chimie et parachimie », la situation de la trésorerie aurait été « normale » selon 85% des entreprises et « difficile » selon 15%, ajoute la même source, notant que ces proportions sont respectivement de 82% et de 18% dans la « mécanique et métallurgie », de 70% et de 30% dans le « textile et cuir » et de 27% et 66% dans l' »électrique et électronique ».
Al Ahdath Al Maghribia
Ecole de qualité: clé de Benmoussa
Le ministre de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports, Chakib Benmoussa, a indiqué que la nouvelle approche qu’il entend adopter pour réaliser la transformation profonde de l’école marocaine, selon la vision du nouveau modèle de développement, repose sur 5 piliers. Benmoussa, qui présentait le budget de son département devant les députés de la commission de l’enseignement, a expliqué qu’il s’agit de procéder à l’évaluation des acquis scolaires des élèves de manière objective et transparente à chaque étape de l’apprentissage ainsi que d’associer les différents acteurs au processus d’apprentissage en les écoutant et les impliquant pour trouver des solutions et les concrétiser sur le terrain. Le 3ème pilier évoque le renforcement des capacités de gestion des acteurs pédagogiques pour effectuer des changements sur le terrain, alors que les 4ème et 5ème mettent l’accent sur la durabilité des projets de réforme et le renforcement de la décentralisation et de la décentralisation, a-t-il ajouté.