La pollution de l’air est le 8e facteur de mortalité au Maroc

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Image d'illustration. Crédits: Reuters

A l’occasion de la journée mondiale de l’environnement célébrée le 17 juin, la secrétaire d’Etat au développement durable, Nezha El Ouafi a participé à une rencontre à Rabat autour du Plan national de l’air. Elle a évoqué le bilan alarmant de la pollution atmosphérique actuelle au Maroc.

La pollution de l’air est le 8e facteur de mortalité au Maroc. Casablanca enregistre le plus grand nombre de décès causés par la dégradation de la qualité de l’air, ainsi que le plus grand nombre d’asthmatiques et de personnes souffrant d’allergies, rapporte ce matin L’Économiste.

Une dégradation qui économiquement coûte 1,62% du PIB, soit une perte de près de 10 milliards de DH par an, explique la secrétaire d’Etat au développement durable, lors de cette rencontre. Les collectivités locales semblent « complètement out » et le gouvernement stagne au stade de la sensibilisation.

 

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Un nouveau Plan national de l’air (Pnair) sur la période 2018-2030 a ainsi été prévu pour inverser la donne. Dans ce cadre, les stations fixes de surveillance de la qualité de l’air devraient atteindre le nombre de 101 d’ici 2030 (actuellement 29). Un budget de 10 millions de dirhams sera alloué à ce projet inscrit parmi les « 17 actions prioritaires validées » précise El Ouafi, et géré en partie par la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement.

Plusieurs directives ont été élaborées par le département du Développement durable en vue de réduire les émissions atmosphériques générées par le secteur industriel. D’autres chantiers et initiatives sont mis en place en collaboration avec les associations et les fédérations industrielles engagées. Par exemple, 18 projets ont été financés par le Fonds de dépollution industrielle (installation de chaudières à biomasse, fours électriques, systèmes de lavage des gaz polluants) avec un montant global de 59 millions de DH, dont 22 millions sous forme de dons, déclare le quotidien.

 

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Lors de cette journée, le chef du gouvernement Saâdeddine El Othmani a accompagné El Ouafi visiter le Laboratoire national des études, de la surveillance de la pollution (LNESP), sis à Rabat. Il s’agit de l’unique instrument scientifique et technique public de surveillance et de contrôle de la pollution. Le ministère de tutelle le dote d’un budget variant de 1,5 à 1,7 million de DH par an, complété par les prestations facturées aux opérateurs publics et privés (administrations, collectivités territoriales, établissements ou institutions publiques, industriels, bureaux d’études…). Ces activités ont drainé 1 million de DH de recettes, informe L’Économiste.

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