La DGAPR s’explique sur le transfert d’Omar Radi vers la prison de Tifelt

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Omar Radi a été transféré de la prison locale de Casablanca vers celle de Tifelt./Crédits : DR.

Le journaliste Omar Radi a été transféré de la prison de Casablanca à celle de Tiflet, à près de 150 kilomètres de là, a affirmé son père, dénonçant un « durcissement » des conditions de son incarcération. Des allégations démenties par la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR). 

Omar Radi, arrêté et inculpé à six ans de prison ferme en juillet 2020, dans une double affaire d' »espionnage » et de « viol », a été transféré de la prison locale d’Ain Sebaa 1 à celle de Tifelt. Un signe de « durcissement de sa détention et de vengeance envers lui, sa famille et son comité de défense », selon son père Driss Radi.

« Avec ce transfert, (Omar) s’est beaucoup éloigné de l’hôpital où il suivait un traitement à Casablanca », a-t-il ajouté à l’AFP, affirmant que son fils souffre de la maladie de Crohn, une maladie chronique qui, selon lui, nécessite des soins médicaux continus.

Arrêté et inculpé en juillet 2020, le reporter de 35 ans était poursuivi pour «atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat» avec «financement de l’étranger» et pour viol, deux affaires distinctes, instruites et jugées conjointement. Selon le procureur, Radi a rencontré des représentants diplomatiques néerlandais présentés par le parquet comme des «officiers de renseignement». Le journaliste a également été accusé d’avoir «fourni des informations de l’ordre de l’espionnage» à deux sociétés de conseil économique britanniques.

Omar Radi a expliqué avoir réalisé «des audits de vérification» pour ces deux cabinets mais, spécialisé en économie, il a dit n’avoir fait que son travail de journaliste en s’appuyant sur des données ouvertes au public.

Lire aussi: Justice: la condamnation d’Omar Radi confirmée en appel, six ans de prison ferme

La Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a fait une mise au point, dans un communiqué daté de ce lundi 4 avril. D’abord, la DGAPR explique que la prison locale d’Ain Sebaa 1 «est un établissement destiné aux personnes en détention provisoire ou en attente d’un jugement en appel». La prison de Casablanca est d’ailleurs en surpopulation avec plus de 9.000 détenus, «soit le double de sa capacité initiale qui est de 4.500 prisonniers».

Le jugement en appel contre Omar Radi a été rendu, rappelle la DGAPR, ce pour quoi il a été «décidé de le transférer de la prison locale d’Ain Sebaa à celle de Tifelt, étant donné que son domicile est situé à Rabat».

Concernant les inquiétudes autour du suivi de son traitement, la DGAPR rassure en soulignant que le dossier médical de l’intéressé a été remis à la prison locale de Tifelt 2. Si son cas le nécessite, il pourra être transféré vers un hôpital à l’extérieur, indique la même source, notant qu’il sera suivi par le personnel médial de l’établissement pénitentiaire.

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