La défense du journaliste Omar Radi pointe les « irrégularités » de l’affaire

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Le procès du journaliste Omar Radi, en détention préventive depuis dix mois, a été renvoyé mardi au 15 juin après que sa défense a déroulé les « irrégularités » qui ponctuent le volet « espionnage » de son affaire.

Lors de cette audience de plus de quatre heures à la Cour d’appel de Casablanca, les avocats de M. Radi ont évoqué des « écoutes illégales », des « interrogatoires sans bases solides » mais aussi la « détention arbitraire » de leur client.

Le reporter de 34 ans, connu pour son ton critique, est poursuivi pour « viol » et pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat » avec « financement de l’étranger », deux affaires différentes, instruites et jugées conjointement.

Les avocats ont mis en avant « l’illégalité » de la demande de la police judiciaire de mettre sur écoute M. Radi, formulée fin décembre 2017 et ayant duré huit mois, car cette requête « ne mentionne ni son nom, ni ne détaille les accusations précises qui pèsent contre lui ».

Il en va de même pour les « personnes avec qui il aurait entretenu des relations qui relèvent de l’espionnage », a estimé son avocat Me Mohamed Messaoudi, exigeant la convocation de toutes les personnes et organismes cités dans les procès-verbaux.

Ensuite, selon Me Messaoudi, la police « n’a pas respecté » la procédure « en omettant de notifier tous ses droits » à Omar Radi durant les interrogatoires « marathoniens » qui ont précédé son arrestation en juillet 2020.

La défense a également soulevé la détention provisoire du journaliste, soulignant que la seule explication plausible à son maintien en détention se trouve « dans ses opinions et ses investigations ». Le juge se prononcera jeudi au sujet de la liberté provisoire, refusée à plusieurs reprises.

 

Lire aussi. Procès du journaliste Omar Radi, la défense liste les vices de forme

 

Le parquet et la partie civile répondront à la prochaine audience, la semaine prochaine, aux « irrégularités » listées.

Le procès d’un autre journaliste Soulaimane Raissouni, 48 ans, en grève de la faim depuis 62 jours, va reprendre quant à lui jeudi. Poursuivi pour « agression sexuelle », il est maintenu en détention provisoire depuis un an.

Les deux journalistes ont toujours clamé leur innocence et leur soutiens dénoncent des « procès politiques ». Les autorités, elles, ont constamment mis en avant l’indépendance de la justice et la conformité des procédures.

Le cas des deux hommes mobilise au Maroc et à l’international : différents partis politiques marocains ont appelé à un « apaisement » en demandant qu’ils soient libérés, après deux pétitions signées par des centaines de personnalités marocaines parmi lesquelles des anciens ministres, des intellectuels et des journalistes.

 

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