La communauté juive marocaine célèbre Pessah endeuillée par le coronavirus

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Ce mercredi débuteront les fête de Pessah (jusqu’au 16 avril) pour la communauté juive du monde entier. Une bien triste célébration à l’ère du coronavirus qui a emporté onze Marocains de confession juive. 

Depuis le début de la pandémie, 11 personnes de la communauté juive marocaine ont succombé au covid-19, rapporte le journal The Time of Israel. Parmi elles, des personnalités telles que le musicien Marcel Botbol, le médecin casablancais Armand Ruimi ou encore le couple Yamin et Simone Perez ainsi que leur fils Ari Perez (homme d’affaires et philanthrope), des membre de la famille d’Amir Peretz, chef du Parti travailliste israélien. Le quotidien israélien cite également l’homme d’affaires Michel Tordjman.

«Nous avons vécu bien de drames dans notre com­munauté ces derniers jours, déjà que nous étions si peu nombreux!!!», déclare à nos confrères de L’Economiste, Suzanne, membre active de la communauté qui souligne que d’autres membres sont actuellement hospitalisés.

Les fêtes de Pessah s’inscrivent dans ce contexte peu propice à la joie et aux retrouvailles familiales, confinement oblige. Les membres de la diaspora juive marocaine qui avaient l’habitude de rentrer au Maroc pour cette fête ne pourront pas le faire cette année. « Malheureusement, cette année, ce virus frappe très fort au niveau des relations intercommunautaires, personne n’y échappe, chacun est confiné chez soi dans tous les pays, donc il ne se passera rien du tout pour Pessah », regrette Simon Skira, secrétaire général de la Fédération française du judaïsme marocain.

 

Lire aussi : Les condoléances du roi aux membres de la famille de Marcel Botbol

 

En effet, il n’est pas question de quitter son lieu de confinement pour rendre visite à ses parents, enfants ou autres, précise Suzanne à nos confrères qui rappellent qu’au Maroc, la tradition veut qu’on lise la totalité de la Haggadah (récit de l’Exode) en judéo-arabe le deuxième soir du Seder (rituel de Pessah composé de repas spécifiques) pour que tout le monde en comprenne le sens.

« Nous sommes de tout coeur avec la communauté juive du Maroc. On est vraiment touché d’un point de vue familial. C’est un grand malheur que j’espère nous surmonterons. On sait que le maximum sera fait car le Maroc a prouvé qu’il pouvait subvenir aux besoins de tout le peuple marocain et que les choses se font en bonne intelligence », conclue Simon Skira.

Pour rappel, les fêtes de Pessah symbolisent l’épisode biblique de la sortie d’Egypte des Hébreux sous le joug de Pharaon. Au Maroc, on y déguste alors le plus souvent des fèves, artichauts, terfass (truffes blanches accompagnant le tajine d’agneau, élément également essentiel de la tablée). Le plateau du Seder présente divers aliments renvoyant chacun à un événement marquant de la sortie d’Egypte, notamment des pains azymes, harosset (pâtes de dattes et noix), des herbes amères (symbole de la souffrance du peuple hébreu en Egypte) et un morceau d’agneau (évocation du passage dans lequel Moïse demande aux Hébreux de baliser leur porte du sang d’un agneau afin de leur éviter la malédiction divine).

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