Hirak. Dans un état critique, Rabie El Ablaq de nouveau hospitalisé
Publié leEn grève de la faim depuis 38 jours pour protester contre les conditions d’incarcération, Rabie El Ablaq est dans un état critique. Transféré à l’hôpital de Tanger mercredi 17 avril, puis hospitalisé de nouveau ce mercredi 24 avril selon son frère, le journaliste et activiste du Hirak souffre de sécheresse aiguë.
L’état de santé de Rabie El Ablaq s’est terriblement détérioré, nous apprend son frère. L’activiste du Hirak condamné à cinq ans de prison fermes a de nouveau été hospitalisé ce mercredi, à la suite de la grève de la faim et de l’eau qu’il observe depuis 38 jours et qui lui a causé une sécheresse aiguë. « Son état est critique. Mercredi dernier, Rabie avait enlevé le sérum une fois de retour à la prison de Tanger, le jour même. Et hier encore, il a de nouveau été transféré à l’hôpital de Tanger », s’inquiète son frère.
Interrogé par H24info, le président de l’AMDH, Ahmed El Haij, affirme que « tous les détenus du Hirak transférés de la prison de Casablanca à différents établissements pénitenciers, comme par exemple Nasser Zefzafi, Ouassim Boustati ou encore Samir Ighid », observeraient une grève de la faim. Dans une conférence de presse ayant suivi la marche de Rabat pour la libération des détenus du Hirak, le père de Zefzafi avait d’ailleurs déclaré que ce dernier s’était cousu les lèvres. Avant que la direction de la prison n’intervienne et le convainque de les découdre.
Les familles des détenus du Hirak ont quant à elles décidé de protester contre « le renforcement des mesures de sécurité dans les cellules » qui a réduit la durée des visites à moins de 20 minutes et la détérioration de la santé de leurs proches. Ils prévoient ainsi d’organiser un sit-in devant le siège de la Direction générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) vendredi 26 avril à 10h du matin à Rabat.
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Pour rappel, la DGAPR avait décidé le transfert de ces détenus à des établissements pénitentiaires situés dans le nord du royaume. Une décision qu’avaient refusée les détenus du Hirak qui réclament d’être rassemblés dans une même prison.