Encore une affaire embarrassante pour la ministre Aawatif Hayar

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La ministre de la Solidarité et de la famille, Awatif Hayar. Crédit: DR.

Accusée de népotisme par ses détracteurs pour avoir nommé son mari au poste de conseiller, Aawatif Hayar se voit impliquée dans une nouvelle affaire. Elle aurait équipé deux de ses propriétés d’une connexion VSAT au frais du contribuable.

Aawatif Hayar continue à entretenir la polémique. Deux mois après une nomination controversée de son époux au poste de conseiller au département de la Solidarité, de l’insertion sociale et de la famille qu’elle dirige, la ministre Istiqlalienne se voit une nouvelle fois au cœur d’une nouvelle affaire médiatique. Elle aurait, en effet, équipé deux de ses propriétés d’une connexion internet haut débit par satellite au frais du contribuable. L’une de ces propriétés serait une ferme située dans la périphérie de Mohammedia.

« Nous savons que les ministres peuvent bénéficier de services téléphoniques et Internet à domicile, mais la ministre et son mari ont demandé à une connexion VSAT pour deux de leurs logements dont une ferme située non loin de Mohammedia aux frais du ministère », révèle le journal AlYaoum24. Il « semblerait que le recours à une connexion internet par satellite soit due à l’absence d’un service de connexion dans cette zone rurale », explique le journal, proche du PJD.

Lire aussi: La maire de Rabat au cœur d’une polémique

Le quotidien ne s’arrête pas en si bon chemin puisqu’il y aurait aussi une histoire de véhicule utilisé par le mari de la ministre, sauf que la voiture concernée a été offerte au Maroc par l’Unicef. « C’est une voiture mise à la disposition du ministère pour des services dédiés à l’enfance. Mais le mari utilise la voiture pour ses déplacements à Casablanca, Mohammedia et Rabat, aux frais du ministère », précise encore la publication.

La semaine dernière, Aawatif Hayar était attaquée de toute part pour avoir voulu nommer son conjoint El Mkaddem Kheddioui au poste de directeur de cabinet. Selon Al Akhbar, Nizar Baraka, secrétaire général du Parti de l’Istiqlal (PI), aurait même été obligé d’intervenir en personne pour empêcher la ministre de mettre son mari à la tête du cabinet.

Finalement, la ministre a dû faire marche arrière en désignant à sa place Amina Adil qui elle avait déjà côtoyé à l’Université Hassan II dont elle était la présidente. Son mari, lui, a hérité d’un poste de « super-conseiller » au ministère, avait révélé le même journal. Al Akhbar affirme qu’il est désormais membre du cabine où il a été chargé de superviser la mise en œuvre du nouveau modèle de développement.

Ce que dit la loi

Il ne s’agit pas de la première affaire du genre qui secoue les membres de la majorité. Fin octobre dernier, Asmaa Rhlalou, maire de Rabat, était, elle aussi, au cœur d’une polémique, après la nomination de son mari Me Saad Ben M ‘barek en tant qu’avocat du Conseil de la ville. Une nomination contraire à I’article 51 de la loi organique n° 113-14 relative aux communes.

«II est interdit à tout membre du conseil de la commune d’entretenir des intérêts privés avec la commune, les établissements de coopération intercommunale ou les groupements des collectivités territoriales dont la commune est membre, ou avec les instances ou établissements publics, ou avec les sociétés de développement (…)», précise cette loi.

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