En images, retour sur la manifestation estudiantine du 23 mars 1965

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Simple contestation estudiantine, la manifestation du 23 mars 1965 a débouché sur la plus vaste et sanglante manifestation dans un Maroc, fraichement indépendant. Cinquante-six ans plus tard, cette manifestation à laquelle s’étaient joints de milliers de Marocains reste gravé dans la mémoire commune.

 

Décrite souvent comme «la plus sanglante manifestation de l’histoire de Casablanca», celle-ci a démarré en opposition à une circulaire du ministre de l’Education de l’époque, Youssef Belabbès.

La circulaire limitait l’accès au lycée aux personnes âgées de moins de 17 ans, évinçant ainsi une large frange de la population. Entre son approbation le 19 février et la manifestation, s’écoulera près d’un mois.

Bien que la date retenue soit celle du 23 mars, un jour plus tôt des élèves se réunissent dans le terrain de football, du lycée Mohammed V de Casablanca. Dispersée, cette manifestation n’enregistrera aucune violence, du moins pas de l’ampleur de celle qui marquera la journée du lendemain.

Une fois encore, la manifestation démarre depuis le fameux lycée casablancais. Au fur et à mesure, que les élèves sillonnent les rues de la médina, ils sont rejoints par des centaines d’autres personnes, des «passants, des chômeurs et des parents-d’élèves», relate Omar Brouksy dans un article paru en 2005 dans les colonnes de Jeune Afrique.

«Il ne s’agit plus d’une « simple marche » : les magasins sont saccagés, les bus et les voitures brûlés par une foule de lycéens, de chômeurs, de passants et même de parents d’élèves. Ils se retrouvent rapidement face à l’armée», poursuit-il.

En effet, les chars font alors leur apparition dans les ruelles parfois exigües de Casablanca pour contrer les manifestants. Les autorités n’hésitent pas alors à tirer et le bilan de ce qui ne devait être qu’une «simple marche», s’alourdit.

Le bilan officiel avancé par les autorités est d’une dizaine de morts, mais du côté des manifestants et de l’UNFP (Union nationale des forces populaires) plus de 1.000 morts et des centaines de blessés.

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