En 2025, le Maroc devrait réduire sa dépendance alimentaire

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Credits : Reuters

Sujet hautement sensible au vu de ses multiples implications sur la stabilité sociale et politique du Maroc, la sécurité alimentaire est au cœur des préoccupations des décideurs politiques et économiques. Dans sa dernière  note «Les Brefs du Plan», le Haut Commissariat a établi des scénarios quant à la capacité du royaume à se défendre contre les mutations profondes que connaît la situation alimentaire mondiale.

Globalement, et pour chacun des deux scénarios examinés, les projections de l’offre et de la consommation humaine laissent entrevoir une amélioration de la couverture des besoins alimentaires de la population à l’horizon 2025. La dépendance vis-à-vis des marchés extérieurs devrait se réduire progressivement mais resterait critique pour les céréales, les légumineuses alimentaires, le sucre et l’huile d’olive.

La comparaison des résultats des projections de l’offre et de la consommation des produits alimentaires à l’horizon de 2025 révèle une réduction de la dépendance alimentaire du Maroc vis-à-vis de l’extérieur, avec un taux de couverture des besoins qui dépasserait 100 % pour les fruits et légumes, les poissons et les produits à base animale. Le surplus moyen de la production par rapport à la consommation par personne se situerait à 42 %, 14 %, 10 % et 62 %, respectivement, en moyenne, pour les oeufs, les produits laitiers, les viandes et les poissons selon le scénario tendanciel. Les agrumes, les pommes de terre et les tomates afficheraient des excédents apparents de production qui s’élèveraient à 148 %, 41 % et 20 % respectivement selon le même scénario.

Ces produits afficheraient également des excédents plus importants. Faisant l’objet de contrats-programmes spécifiques dans le cadre du Plan Maroc Vert, les oeufs, les viandes rouges et blanches connaîtraient des surplus de 53 %, 18 % et 44 %, en moyenne, au cours de la période 2019-2025. L’excédent de la production dépasserait le double de la consommation par personne pour les agrumes et les produits laitiers.

Ces surplus seraient, principalement, le fait d’une amélioration de la disponibilité intérieure par habitant, basée sur des importations massives d’intrants et des conditions favorables en termes de disponibilité de l’eau et de qualité du sol.

Ils imposent, néanmoins, la mise en oeuvre d’une stratégie parallèle de valorisation sur les marchés extérieurs, en vue de générer un supplément de profit aux producteurs, permettant d’entretenir la dynamique de croissance de ces filières. Hors produits à base animale et fruits et légumes, les autres biens alimentaires présenteraient toujours un problème de couverture à l’horizon 2025. Le Maroc continuerait à importer des quantités non négligeables de céréales.

Les légumineuses alimentaires afficheraient un déficit de 23 %, en moyenne par personne, au cours de la période 2019-2025, après avoir présenté un excédent de production au cours des deux dernières décennies. L’huile d’olive devrait, également, enregistrer un déficit de production qui s’amplifierait davantage en tenant compte d’une amélioration prévue des exportations.

Le manque à couvrir de la consommation d’huile d’olive s’élèverait, en effet, à 42 %. La couverture des besoins par la consommation du sucre resterait également critique à l’horizon 2025. En dépit des mesures de soutien des filières sucrières, le Maroc resterait encore dépendant des marchés extérieurs en matière de sucre à hauteur de 65 %.

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