Education: toujours pas de consensus sur les langues d’enseignement des matières scientifiques

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Nizar Baraka, ministre de l'Equipement et de l'Eau.

Les différents groupes parlementaires n’arrivent toujours pas à se mettre d’accord sur la question problématique des langues d’enseignement des matières scientifiques et techniques, bloquant ainsi le projet de loi-cadre n°51.17 relatif au système de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique. 

C’est ce qui ressort des deux réunions tenues lundi et mardi derniers à la Chambre des représentants, à l’initiative de la commission permanente chargée de l’enseignement, la culture et la communication. Chaque groupe campe sur ses positions, explique Aujourd’hui le Maroc dans son édition du jour.

Sur les 15 articles et dispositions qui posent problème, deux en particulier cristallisent le débat, rappelle le quotidien, à savoir l’article 2 relatif à la détermination du concept de l’alternance linguistique et l’article 31 relatif à certaines matières dont l’enseignement des matières scientifiques en une ou plusieurs langues étrangères.

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Contrairement à une importante partie des groupes parlementaires favorables à l’ouverture sur d’autres langues, le PJD et le parti de l’Istiqlal restent vent debout contre l’enseignement de ces matières en langues étrangères et à plus forte raison en français.

Cette langue est perçue par ces opposants comme « favorisée au détriment de la langue arabe » dans les dispositions du projet de loi-cadre tel que formulé actuellement.

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Pour appuyer leur thèse, ils sollicitent l’article 5 de la Constitution qui dispose que « l’arabe demeure la langue officielle de l’Etat. L’Etat oeuvre à la protection et au développement de la langue arabe, ainsi qu’à la promotion de son utilisation. (…) »

Toutefois, le quotidien francophone qualifie de « peu claire » la position du parti de la balance sur cette question. Alors que Nizar Baraka avait déclaré que « l’utilisation du français pourrait être un crime contre les élèves », il a récemment tempéré ses propos à l’occasion d’une manifestation partisane.

Le secrétaire général du parti de l’Istiqlal a précisé « qu’il n’est pas nécessairement contre l’enseignement dans une autre langue mais que les enseignants ne sont pas aujourd’hui formés pour enseigner, notamment en français, les matières scientifiques ».

Baraka évoque aussi dans plusieurs déclarations à la presse des « lobbies » qui feraient « pression sur le parti au sujet des langues d’enseignement », rappelle Aujourd’hui le Maroc.

La situation demeure au statu quo au moins jusqu’à lundi prochain, date de la prochaine réunion de la commission parlementaire chargée de l’enseignement, la culture et la communication.

 

 

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