Driss Lachgar annonce son départ prématuré de la tête de l’USFP

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Le Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachgar, vient d’annoncer son départ un an avant la fin de son mandat. Objectif: créer les conditions permettant à l’Ittihad de réussir la «réconciliation» et retrouver sa grandeur d’antan lors de son 11ème Congrès.

Présidant récemment une réunion de la commission de préparation des activités commémoratives du 60ème anniversaire de la création du parti de la Rose, Driss Lachgar a annoncé son intention de ne pas se présenter une nouvelle fois pour la présidence de son parti.

Joint par H24info, le Premier secrétaire du parti de la rose a confirmé l’information ainsi que celle de lancer les travaux de la commission de préparation du 11ème Congrès juste après la fin des activités commémoratives du 60ème anniversaire de la création de l’USFP, en mars 2020.

 

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Lachgar cherche à mettre en place l’ensemble des conditions de réussite de son initiative de réconciliation afin de bien préparer son parti aux élections législatives de 2021.

Une source ittihadie a indiqué sous le sceau de l’anonymat qu’«il y a une volonté dans les hautes sphères de l’Etat de revitaliser le parti de Abderrahim Bouabid».

«C’est ce qu’a reflété la nomination des cadres ittihadis comme Ahmed Reda Chami au poste de président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et de Ahmed Chaouki Benyoub au poste de Délégué Interministériel aux Droits de l’Homme (DIDH)», a soutenu la même source.

«Rassembler la grande famille ittihadie est l’expression du moment au sein de notre parti», a indiqué une source au sein de la Commission administrative du parti. «Nous avons un grand atelier avec au programme une centaine de rencontres à l’échelle nationale dans le cadre de la commémoration du 60ème anniversaire de notre parti», a-t-elle poursuivi. Et de soutenir «qu’il faut que cette commémoration soit une étape de rassemblement ouverte à toute la famille socialiste sans exception et sans conditions».

Crainte d’une nouvelle hémorragie

Une ambition qui risque de se heurter à une donne ou un phénomène historique au sein du parti de Mehdi Ben Barka, à savoir les scissions et les départs précipités à chaque étape organisationnelle.

«Lors des précédents congrès, il y avait toujours eu une hémorragie des cadres. Nous avons une histoire de scission et de fractionnement de notre parti. Rien que depuis le gouvernement de l’Alternance, quatre partis sont sortis de l’USFP», regrette un ténor de cette formation qui a pris sa retraite.

 

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Même son de cloche chez un jeune membre de la commission administrative qui explique que «l’enjeu le plus important du 11ème congrès c’est que la course pour le premier secrétariat ne doit pas diviser comme d’habitude les ittihadis».

Un pari pas du tout facile à gagner. Un «cadre en colère» ayant quitté le parti suite à la réélection de Driss Lachgar en 2017 a estimé que «la condition sine qua non pour le retour des ittihadis qui ont pris leurs distances est le départ de Lachgar». «Il est en soi une entrave devant la réconciliation», surenchérit-il.

Il est à noter que les bruits de couloirs au sein de l’USFP laissent entendre que la liste des pressentis pour succéder à Driss Lachgar comprend outre le président du CESE, Ahmed Reda Chami, le ministre de la Fonction publique, Mohammed Benabdelkader et le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l’étranger et des Affaires de la migration, Abdelkrim Benatiq.

Verra-t-on l’USFP réussir cette fois à élire une nouvelle direction tout en évitant une déperdition de ses cadres?

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