Diapo-Vidéo. Le gaz hilarant, la drogue tendance qui menace les jeunes Marocains

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Diapo-Vidéo, Gaz hilarant, Maroc

Le gaz hilarant, surnommé également « l’essence du rire » et scientifiquement appelé protoxyde d’azote, est devenu l’une des drogues récréatives les plus populaires parmi les adolescents et les jeunes adultes au Maroc. Les conséquences de ce gaz, elles, à long terme, ne font pas rire. 

Un nombre considérable de jeunes marocains ont commencé à consommer du protoxyde d’azote, plus connu sous le nom de gaz hilarant, ou essence du rire, pour ressentir des hallucinations et des sentiments euphoriques.

Le gaz est le plus souvent inhalé en utilisant des ballons gonflables, par le biais de petites capsules. Ces cartouches de gaz destinées à un usage commercial légal sont récupérées par des jeunes pour faire la fête.

Ce gaz a été découvert en 1772 par le scientifique britannique Joseph Priestley. Le chimiste Humphry Davy l’utilisait à des fins récréatives. Il a commencé à inviter ses amis à respirer ce gaz, provoquant ainsi un engouement. Sa popularité a considérablement augmenté au cours des cinq dernières années.

Légal de l’illégal

L’oxyde nitreux peut légalement être vendu dans les magasins de restauration comme un gaz utilisé pour fouetter la crème. Il est également utilisé en anesthésie, chirurgie, odontologie comme adjuvant pour ses propriétés anesthésiques et antalgiques.

Cependant, la loi l’interdit de le vendre à des « fins psychoactives ». « Le gaz hilarant est devenu populaire dans les festivals de musique et les boites de nuit. Nous l’achetons chez des inconnus qui se pointent souvent à Ain Diab devant les discothèques. Ses effets sont comparés à l’héroïne et au crack, et le produit ne coûte pas cher. On peut se procurer une capsule à 50 DH seulement », nous indique un jeune addict.

La mort dans une capsule

Peu de personnes connaissent les risques du gaz hilarant. Et les conséquences à long terme ne font pas du tout rire. Outre les effets physiques sur le corps, qui peuvent eux-mêmes être très graves, il existe des impacts psychologiques à haut risque.

Les médecins affirment que la dépendance à ce gaz hilarant peut causer des problèmes respiratoires, une fréquence cardiaque dangereusement rapide et des brûlures.

Son utilisation comporte des risques et des problèmes respiratoires qui peuvent survenir lorsque de grandes quantités de gaz sont consommées sur une courte période ou dans un espace clos si la personne ne peut pas respirer suffisamment d’oxygène.

Il peut également causer des brûlures dues au froid s’il est inspiré directement par une cartouche ou des problèmes d’anémie et de nerfs dus à une carence en vitamine B12 associée à une utilisation intensive. Un choc froid au fond de la gorge peut affecter le nerf et ralentir brusquement le rythme cardiaque, selon les chercheurs.

Au total, près de 50 personnes sont mortes d’inhalation de ce gaz entre 2010 et 2018. En France, plusieurs rapports affirment que le gaz hilarant est devenu la deuxième drogue la plus consommée par les jeunes après le cannabis. Au Maroc, l’essence du rire a envahi les villes de Casablanca et Tanger.

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