De hauts gradés espagnols se rendent dans les îlots proches du Maroc

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Le général Enrique Millán Martínez en visite officielle au rocher d'Al Hoceima./ Crédits : Voz Populi

La visite officielle intervient dans un contexte hautement tendu avec le Maroc, qui a lancé un projet de ferme piscicole non loin d’un des îlots sous souveraineté espagnole, revendiqué par le royaume.

Le général Enrique Millán Martínez, à la tête de la division du corps général de l’armée de terre, s’est rendu au rocher d’Al Hoceïma (appelé également île de Nekkor) et dans îles Zaffarines, rapporte ce samedi 4 décembre le média ibérique Voz Populi.

Officiellement, la visite des hauts gradés est «d’explorer les possibilités d’améliorer la qualité de vie des militaires déployés là-bas». Mais des rapports de l’armée, consultés par le média ibérique, admettent que de «graves problèmes structurels des bâtiments militaires sur place affectent la sécurité des personnes». Dans ce sens, un budget de 170.000 euros a été débloqué pour leur réforme, indique la même source.

Par ailleurs, «une batterie d’antennes pour améliorer la communication» sera installée, afin «d’éviter des problèmes dans la souveraineté desdits territoires», indiquent des rapports par la Direction générale des systèmes d’information, des télécommunications et de l’assistance technique.

Lire aussi: Qui est derrière la ferme piscicole au centre d’une crise entre Rabat et Madrid ?

Ces mesures annoncées par l’armée espagnole interviennent après la polémique entourant l’installation d’une ferme piscicole à quelques mètres des îles Zaffarines. Alerté par l’Armada espagnole (composante de la marine des forces armées espagnoles) de l’installation de cette ferme, le gouvernement de Pedro Sanchez a décidé d’agir avec fermeté.

D’abord, par la voie diplomatique. Le ministère espagnol des Affaires étrangères a adressé la semaine dernière «une note de protestation» au chef de l’ambassade du Maroc en Espagne.

Toujours en crise avec Rabat, Madrid, «n’a pas voulu ignorer cette action qui implique l’occupation illégale des eaux territoriales espagnoles, et qui représente un risque pour la sécurité de la navigation maritime et une menace pour l’environnement», confiaient des sources diplomatiques.

La société espagnole Morenot, filiale du groupe norvégien du même nom, qui a fourni et installé ces cages, est même menacée de sanctions par le ministère espagnol des Transports. La société disposerait de 20 jours pour retirer toutes les cages «après les avoir installées sans autorisation et en violation des réglementations environnementales et de sécurité maritimes».

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