Coronavirus: Malgré les polémiques, Aït Taleb maintient le traitement à la chloroquine

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Covid-19, Maroc, Khalid Aït Taleb, Chloroquine, Traitement
Le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb. Photo DR.

Alors que son utilisation dans le cadre du traitement du coronavirus fait encore polémique, le Maroc maintient son protocole médical à base de chloroquine contre la pandémie. Le ministre marocain de la Santé explique et défend son efficacité.

Alors que l’OMS a décidé de suspendre temporairement les essais cliniques avec l’hydroxychloroquine, le Maroc maintient son usage, révèle le quotidien L’Economiste dans son édition du mercredi 27 mai.

Le maintien est confirmé par le ministre de la santé, Khalid Aït Taleb. Ce dernier confie toutefois que «les avis divergent. Mais, l’essentiel est que la chloroquine intervient dans l’inactivation virale». «Le virus infecte l’hôte en s’introduisant dans la cellule en plusieurs étapes. Une des étapes est inhibée par la chloroquine», a-t-il insisté.

Début du mois de mai, le ministre affirmait à la télévision que l’utilisation de la chloroquine «donne de bons résultats». Selon ses dires, «tout le monde le constate sur le terrain. Ce n’est pas seulement nous qui le disons, mais le même constat est fait à l’échelle internationale».

 

Lire aussi: Vidéo. L’utilisation de la chloroquine a « donné de bons résultats », affirme Khalid Ait Taleb

 

De plus, selon Aït Tayeb ce traitement peut réduire la charge virale «très rapidement». «Nous avons constaté dès l’adoption de ce traitement le 23 mars, que les patients guérissaient plus vite que ceux admis à l’hôpital avant eux», affirmait-il , soulignant que ce protocole peut réduire la charge virale en 6 ou 7 jours, en plus de permettre au patient de ne pas aller en soins intensifs.

La décision récente de l’OMS fait suite à la publication d’une étude dans la revue médicale The Lancet jugeant «inefficace voire néfaste le recours à la chloroquine ou à ses dérivés comme l’hydroxychloroquine contre le Covid-19», informait l’AFP.

De son côté, l’infectiologue français Didier Raoult a critiqué l’articule publié par The Lancet la jugeant « foireuse » car réalisée « par des gens qui n’ont pas vu de patients ».

« Comment voulez-vous qu’une étude foireuse faite avec les +big data+ (masse de données) change ce que nous avons? », lance Didier Raoult, de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection à Marseille (sud de la France), dans une vidéo postée sur le site de l’établissement.

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