Cheikh Nawaf, nouvel émir discret du Koweït dans un Golfe troublé

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Cheikh Nawaf Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah a occupé plusieurs postes importants au Koweït, avant de devenir mardi l’émir de ce pays du Golfe riche en pétrole, après la mort de son demi-frère, cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah.

Cheikh Nawaf, 83 ans, avait été nommé prince héritier en 2006, après un consensus de la famille dirigeante qui l’avait choisi pour occuper ce poste en raison de sa popularité au sein de la famille.

Né en 1937, cheikh Nawaf est le cinquième fils du cheikh Ahmed Al-Jaber Al-Sabah, qui a dirigé le Koweït de 1921 jusqu’à sa mort en 1950.

Le nouvel émir a occupé plusieurs postes au sein du gouvernement koweïtien.

Il était ministre de la Défense en 1990, au moment de l’invasion de l’émirat par les forces irakiennes de Saddam Hussein. La guerre du Golfe s’est terminée en 1991 par l’intervention des Etats-Unis à la tête d’une coalition militaire internationale.

Après la libération du Koweït, cheikh Nawaf a été nommé ministre des Affaires sociales et du Travail, avant de prendre la présidence de la Garde nationale en 1994.

 

 

Lire aussi: Décès de l’émir du Koweït à 91 ans

 

 

 

Il est revenu au gouvernement comme ministre de l’Intérieur en 2003. La même année, il est nommé vice-Premier ministre chargé de la lutte contre le terrorisme, jusqu’à ce qu’il devienne prince héritier trois ans plus tard, en 2006.

Le nouvel émir arrive au pouvoir dans un contexte de fortes tensions entre ses alliés américains et saoudiens et leur rival iranien, avec lequel le Koweït entretient de bonnes relations.

Le pays tente également de faire office de médiateur dans la crise diplomatique qui oppose depuis 2017 le Qatar à plusieurs autres pays du Golfe.

L’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn ainsi que l’Egypte ont rompu mi-2017 leurs liens avec le Qatar, qu’ils accusent de soutenir des mouvements islamistes radicaux –ce que Doha nie– et d’être trop proche de l’Iran.

Comme Oman, qui a également intronisé un nouveau sultan cette année, le Koweït s’affiche comme un Etat neutre dialoguant avec tous, de Washington à Téhéran, en passant par Ryad et Doha.

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