Pour le CESE, les villes marocaines ne prennent pas assez en considération le risque climatique

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Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) appelle à une meilleure prise en considération du risque climatique dans la planification urbaine, notamment au niveau des documents d’urbanisme, des plans d’aménagement urbain et des plans de déplacement urbain.

Dans son rapport annuel au titre de 2016, le CESE, qui déplore un coût de dégradation de l’environnement important, recommande l’intégration des contributions nationales déterminées sur le climat (NDCs) dans les politiques publiques et la programmation budgétaire.

Le conseil, qui regrette également les répercussions du stress hydrique sur les plans économique, social et environnemental, avertit que le volume d’eau renouvelable disponible par habitant au Maroc pourrait chuter de 700m3 à 500m3, à l’horizon 2030 sous la pression des changements climatiques, de la croissance démographique et de l’urbanisation.

Il a, dans ce contexte, vanté la promulgation de la loi sur l’eau, la poursuite de la mise en œuvre du Programme national d’économie d’eau en irrigation, ainsi que l’avancement continu en matière de réalisation des projets de traitement d’eaux usées, d’assainissement liquide et de dessalement de l’eau de mer.

En ce qui concerne la gestion des déchets ménagers, l’institution relève que le taux de collecte professionnalisée des déchets est passé de 44% en 2008 à 82% en 2016, tandis que le taux d’enfouissement des déchets a atteint 40% en 2016, au lieu de 11% en 2007.

« Ces efforts devraient se poursuivre en mettant l’accent sur le développement d’une économie circulaire par une approche de tri-recyclage-valorisation », estime le document, jugeant nécessaire d’adapter le cadre juridique du secteur des déchets, en particulier en révisant la loi 54-05 relative à la gestion déléguée des services publics.

Le CESE souligne aussi l’importance d’améliorer la durabilité financière du service de collecte et de traitement des déchets ménagers, moyennant la mobilisation de ressources financières suffisantes.

En sus, le document indique que le Maroc doit redoubler d’efforts, notamment en termes d’efficacité énergétique, estimant que le potentiel dont regorge le pays en la matière n’est pas pleinement réalisé.

Il met également l’accent sur la nécessité d' »acquérir une expertise nationale solide dans le domaine des énergies renouvelables, ainsi que dans les industries liées afin d’éviter que la dépendance des énergies fossiles importées ne cède la place à une dépendance technologique accrue dans le domaine. »

Le conseil se félicite de la réussite de l’organisation de la 22è Conférence des parties à la convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (COP22), organisée en novembre 2016 à Marrakech. Le rapport du CESE comporte l’analyse de la situation économique, sociale et environnementale du Royaume durant l’année écoulée et procède à une revue de l’activité du Conseil au cours de l’exercice actuel.

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