Casablanca: la qualité de l’environnement urbain insuffisante dans 10 communes (étude)

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La station d'épurement des eaux usées du Centre Ville servira notamment à l'arrosage du parc de la Ligue Arabe.

Dans une étude intitulée « Evaluation de la qualité de l’environnement urbain: une étude de cas à Casablanca, Maroc », des chercheurs de l’université Mohammed VI Polytechnique et de la faculté des Sciences de Aïn Chock-Hassan II, ont montré que la qualité de l’environnement est insuffisante dans plus de la moitié des communes de la zone d’étude qui ne constituent que 25 % du territoire urbain.

En 2018, 55,3 % de la population mondiale vivait dans des zones urbaines, une proportion qui devrait passer à 60 % d’ici 2030 selon les Nations Unies. Actuellement, plus de 50 % de la population vit dans des zones urbaines en Afrique. Au Maroc, ce taux s’élève à 60 % contre 35 % en 1970 et en 2050, près des trois quarts de la population vivront en ville, rapporte cette étude menée par des chercheurs des universités Mohammed VI et Hassan II.

Cette recherche présente une méthodologie d’évaluation de la Qualité Environnementale Urbaine (UEQ) au niveau communal de la ville de Casablanca et ses 17 communes, basée sur l’intégration de cinq indicateurs environnementaux issus de la télédétection.

Ces critères sont liés à l’indice de surface imperméable (en béton); de l’eau; de végétation, de construction et d’espaces verts/parcs. Les valeurs UEQI ont été spatialement cartographiées en trois classes: médiocre (valeurs UEQI entre 0 et 0,33), modérée (0,34 – 0,67) et bonne (0,68 – 1). Ainsi, les résultats obtenus à partir de l’analyse ont montré une différence significative des valeurs UEQI entre les communes, révèle l’étude.

Anfa, Ain Chock et Hay Hassani en tête du classement

Les résultats ont montré que la qualité de l’environnement est insuffisante dans plus de la moitié des communes de la zone d’étude, soit 25% du territoire urbain. En revanche, seules trois communes ont une bonne qualité environnementale, ces communes représentent plus de 44 % des aires urbaines, ce qui indique que la conception urbaine est un facteur essentiel de la qualité environnementale urbaine. Il s’agit des communes d’Anfa, Ain Chock et Hay Hassani.

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La qualité environnementale est insuffisante dans les communes disposant de moins d’espaces verts et de surfaces plus étanches. En effet, on observe une faible quantité de végétation et un haut taux de surfaces bétonnées dans les parties Nord et Est de la ville, dans la zone du port de Casablanca (commune 10), et dans les zones industrielles de la ville (communes 3, 11 et 12), même cas pour les communes 1 (Ben Msick), 2 (Al-Fida) et 5 (Mers Sultan) au centre-ville.

A l’inverse, on trouve davantage de végétation dans la partie Est de la ville, dans les parcs et les zones de villas (communes 9 et 15).

La répartition spatiale de l’indice de qualité de l’environnement urbain montre que la classe pauvre correspond aux communes situées au centre et au nord (communes 1, 2, 3, 4, 5, 7, 8, 10, 11 et 12), considérées comme les zones les plus peuplées car elles ont la plus forte densité d’habitat et de population à Casablanca entre 424 et 350 habitants à l’hectare, avec l’existence des zones industrielles (communes 8, 10 et 11) et des zones commerciales (communes 5 et 7).

En revanche, les surfaces imperméables sont faibles dans le côté ouest de la ville, riche en parcs et zones de villa, soit les communes 9, 15 et 17. Ces communes sont classées bonnes et ont une faible densité de logement inférieure à 115 habitants par hectare. Elles disposent de plus d’espaces verts, notamment Anfa, la commune 9, qui enregistre une très bonne conception urbaine (parcs et zones de villas), et un haut niveau socio-économique.

Les résultats de ce travail peuvent servir d’outil efficace pour déterminer les interventions les plus critiques à faire par l’autorité pour la planification urbaine actuelle et future et la gestion des terres/ressources, conclut l’étude. La méthode introduite dans ce travail peut être reproduite pour des villes présentant des conditions similaires; elle fournit des informations importantes aux urbanistes pour une meilleure planification et gestion urbaines.

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