Casablanca: des phénomènes sociaux étranges naissent avec la pandémie

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Crédits photo: Nador City

Dans l’approche des habitants de la capitale économique face à la pandémie du Coronavirus devenue un invité indésirable dans tous les domaines de la vie de la métropole, des phénomènes sociaux surprenants se sont formés à plusieurs occasions et reflétés par des pratiques étranges.

A l’instar d’autres régions du Royaume, l’année 2020 est exceptionnelle, difficile et dure pour Casablanca non seulement parce que la pandémie a transformé la vie des citoyens en enfer, mais parce que la ville s’est retrouvée face à une situation inhabituelle et les populations locales ont dû faire face à la maladie parfois de manière anormale.

En dépit des mesures prises par les autorités en vue d’assurer les besoins de base et le traitement des personnes infectées, surtout durant la période du confinement sanitaire, et aussi malgré la communication médiatique pour rassurer les populations, nombre de citoyens ont parfois capitulé face à la peur peut-être par crainte et panique excessives.

Après le confinement, la situation a commencé à se calmer relativement du fait du contrôle relatif de l’épidémie, mais les derniers mois de l’année 2020 ont enregistré une sorte d’imprudence ou d’indifférence face au Coronavirus, et du coup, la capitale économique et sa région ont affiché le plus grand nombre de malades au niveau national.

L’histoire de ces phénomènes étranges, malgré leur multiplicité et leur diversité, a commencé lorsque le premier cas d’infection au Maroc a été annoncé en mars dernier, et admis à l’unité d’isolement de l’hôpital Moulay Youssef de Casablanca.

Cette annonce a généré une sorte de choc mêlé d’un sentiment d’étonnement, ce qui est tout à fait naturel, mais ce qui n’est pas normal, c’est le rassemblement d’un grand nombre de citoyens devant l’hôpital par curiosité et afin de s’informer des premiers cas touchés par le virus au lieu de s’éloigner et prendre les précautions nécessaires.

Cet incident a dominé les discussions des habitants des différents quartiers de la capitale économique et a fait couler beaucoup d’encre à travers la publication d’une série d’articles, surtout par des médias qui cherchent à informer les lecteurs sur ces phénomènes étranges.

Si cet incident avait déclenché un comportement inhabituel face au Covid-19, le confinement, qui était difficile sur le plan sanitaire, psychologique et social pour la population locale, a donné lieu à d’autres phénomènes générés par la panique et l’empressement exagérés et injustifiés.

 

 

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Il s’agissait, à titre d’exemple, de la ruée vers les denrées alimentaires dès l’annonce de l’enseignement à distance, alors que toutes les données indiquaient que ces produits étaient suffisamment disponibles, et pourtant il y a eu une demande sans précédent pour ces denrées qui dépassait les besoins habituels des citoyens. Alors la question qui se pose est de savoir si les médias sociaux et les fake news ont fait leur effet et si cette situation est due aux informations imprécises circulant entre les gens ?

A l’époque, les responsables du marché de gros de légumes et fruits à Casablanca ont souligné en termes de chiffres que le nombre de camions entrant sur le marché par jour était estimé à environ 800 véhicules tous chargés de légumes et fruits recueillis dans les exploitations agricoles marocaines, ce qui signifie qu’il y a un approvisionnement suffisant.

Dans ce même raisonnement, les responsables des abattoirs de Casablanca ont fait état, à cette même période, de la disponibilité des viandes rouges en abondance, rappelant qu’environ 560 veaux étaient abattus quotidiennement, alors qu’après l’annonce de l’adoption de l’enseignement à distance, la demande a affiché une croissance et 1060 veaux ont été abattus en un jour, et le lendemain 600 veaux, avant que la situation ne revienne progressivement à la normale.

Ces phénomènes relatent des moments difficiles dus à l’atmosphère imposée par le Coronavirus, malgré les efforts déployés par les autorités concernées en vue de rassurer les populations.

Cependant, l’incident le plus étrange est celui qui s’est produit quelques jours avant la célébration de Aïd Al-Adha, en cherchant à voyager par tous les moyens après les mesures prises dans la perspective de limiter les déplacements et partant endiguer la propagation du virus.

Ce soir-là plus précisément, la gare Ouled Ziane et d’autres gares routières ont connu une affluence sans précédent des voyageurs dans une course contre la montre pour réserver un billet de voyage et passer la fête en famille, et cette situation a créé une forte pression au niveau des gares illustrée par la perturbation du trafic au niveau des artères de la ville et des routes en dehors de la métropole. C’est ainsi que Coronavirus et ses impacts ont généré des phénomènes qui ont fait partie de la vie sociale à Casablanca en 2020. L’épidémie pourrait disparaitre bientôt surtout avec la disponibilité du vaccin anti-Covid, mais ces phénomènes resteront comme un souvenir qui sera raconté aux générations futures.

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