Cannabis: des barons du kif profiteraient de la légalisation pour blanchir leur argent

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Des barons du trafic de cannabis auraient multiplié les prises de contact et appels avec d’éventuels investisseurs pour se lancer dans des projets communs. L’objectif réel serait le blanchiment d’argent. 

La légalisation du cannabis à usage médical, thérapeutique ou encore cosmétique intéresserait beaucoup les barons du trafic de cette herbe, cultivée jusqu’à peu illégalement au Maroc. Ces derniers souhaiteraient investir aux côtés d’autres entrepreneurs dans cette filière, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce vendredi 7 octobre.

Objectif? Les trafiquants voudraient en réalité profiter de la nouvelle loi en vigueur sur le cannabis pour blanchir l’argent qu’ils ont gagné, ou qu’ils comptent gagner, avec leur activité.

Des sources citées par le journal ont affirmé que ces barons veillent très bien à leur discrétion. Ils se contenteraient d’avancer les financements nécessaires aux projets dans lesquels ils souhaitent se lancer et placeraient leurs proches, dont des membres de leurs familles, dans le tour de table.

Certains de ses barons auraient pris contact avec des sociétés à l’étranger qui sont spécialisées dans la transformation de cannabis à usage légal.

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Selon les mêmes sources, un autre baron qui a la double nationalité, marocaine et espagnole, envisagerait de financer entièrement un projet de laboratoire dédié à la confection de produits cosmétiques à base de cannabis. Le cout du projet, qui sera réalisé avec des laboratoires étrangers spécialisés, avoisinerait les 75 millions de dirhams.

Le 4 octobre dernier, l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au Cannabis (ANRAC) a annoncé avoir d’ores et déjà délivré dix autorisations d’exercice des activités de transformation et de fabrication du cannabis, ainsi que de commercialisation et d’exportation du cannabis et de ses produits à des fins médicales, pharmaceutiques et industrielles.

Ces autorisations s’inscrivent dans le cadre de la mise en application des dispositions de la loi n°13-21 relative aux usages licites du cannabis, précise l’ANRAC dans un communiqué.

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