Bilan de la DGSN: 584.000 affaires répressives enregistrées en 2018, impliquant 554.202 accusés

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Abdellatif Hammouchi., patron de la DGSN. Crédit: DR.

Les services de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) ont enregistré en 2018, dans le cadre de la répression de la criminalité et du renforcement du sentiment de sécurité, 584.516 affaires répressives en vertu desquelles 554.202 personnes ont été arrêtées en flagrant délit ou sur la base d’un mandat de recherche.
Le taux de répression s’est ainsi établi à 91%, indique la DGSN dans un communiqué sur le bilan de ses réalisations au titre de l’année 2018 et son programme d’action pour 2019, rendu public mardi, ajoutant que le nombre des affaires de crimes violents s’est élevé à 56.878, soit 9,73% du paysage général du crime et un taux de répression d’environ 73%.
S’agissant des crimes de meurtres et d’agressions sexuelles, ils ont reculé de 7% et 5% respectivement, relève la même source.
Dans le cadre de la répression de la criminalité et du renforcement du sentiment de sécurité, la DGSN a poursuivi le processus de soutien aux unités mobiles de lutte contre la criminalité à travers la création de deux brigades de lutte contre les bandes criminelles à Rabat et à Salé, l’activation de 19 unités de renseignement criminel au niveau des commandements de sécurité, ainsi que la création d’un Office national de lutte contre la criminalité liée aux nouvelles technologies et d’un service de veille économique relevant de la Brigade nationale de la police judiciaire, selon le communiqué. Cette nouvelle structuration institutionnelle a permis de renforcer les opérations de police visant à lutter contre le crime, qui ont connu une hausse de 6% par rapport à l’année écoulée, précise-t-on, faisant savoir que le nombre de personnes arrêtées en flagrant délit ou sur la base d’un mandat de recherche a atteint 554.202, alors que celui des affaires répressives a été de 584.516, avec un taux de répression de 91%. S’agissant des affaires de crimes violents, leur nombre s’est élevé à 56.878, soit 9,73% du paysage général du crime et un taux de répression d’environ 73%, tandis que le nombre des crimes des meurtres et d’agressions sexuelles a reculé de 7 et de 5%, respectivement.
L’analyse qualitative de ces indicateurs, relève la DGSN, fait ressortir que les services de la sûreté nationale ont procédé à l’arrestation de 37.851 individus en 2017 dans des affaires d’atteinte aux biens, le démantèlement de 495 réseaux criminels s’activant dans les vols avec violence et à main armée et l’interpellation de 603 organisateurs d’opérations de migration clandestine, contre seulement 294 en 2017.
Le nombre de réseaux criminels démantelés dans ce domaine s’est élevé à 45 en 2018, contre 38 durant l’année précédente.
Concernant les crimes de cybercriminalité, ils ont connu une augmentation de 33%, avec 1.091 affaires traitées contre 765 en 2017. Un tiers de ces affaires a été détecté grâce au système de veille adopté par la direction de police judiciaire, selon la même source. Quant au nombre des affaires de chantage sexuel via internet, il a atteint 435, ayant abouti à l’interpellation de 267 escrocs, pour un total de 435 victimes, dont 125 étrangers. Dans le même sillage, poursuit le communiqué, les opérations de lutte contre la drogue et les psychotropes, menées en étroites coordination et collaboration avec les services de la direction générale de la surveillance du territoire national, ont permis la saisie de 1,65 tonne de cocaïne, de 1.346.180 comprimés psychotropes hallucinogènes et d’ecstasy, soit une hausse de 43% par rapport à 2017, et de 52 tonnes de chira et 693 kg de cannabis.
En ce qui concerne les affaires recensées aux abords ou dans le périmètre des établissements scolaires, elles ont été au nombre de 3.015, ayant permis l’arrestation de 3.102 individus, dont 587 mineurs, et la saisie de 6.493 kg de chira et 143 comprimés psychotropes.
Dans le domaine de la coopération sécuritaire internationale, les services de la sûreté nationale ont pris des mesures d’exécution de 80 commissions rogatoires internationales à l’étranger, dont 44 en lien avec des affaires de trafic illicite de drogue et de psychotropes et blanchiment d’argent, précise la DGSN.
De même, le Bureau central national (Interpol Rabat) a rendu public 55 mandats d’arrêt internationaux émis par les autorités judiciaires marocaines à l’encontre de personnes recherchées de différentes nationalités, soldés par l’arrestation de 49 individus, qui faisaient l’objet de mandats d’arrêts internationaux, ajoute-t-on.
En matière de formation, poursuit la DGSN, 117 sessions ont été organisées dans le cadre de la coopération internationale au profit de 1.879 fonctionnaires et qui ont été animées par des cadres et des experts du Maroc, d’Espagne de France, d’Allemagne, d’Angleterre et des Etats-Unis. Trois sessions de formation ont également été organisées dans le cadre de la coopération sécuritaire Sud-Sud bénéficiant à des commissaires et des officiers de police issus du Soudan, d’Afrique Centrale et de Guinée Bissau.
Mettant à profit les nouvelles technologies au service de la Justice, il a été procédé au renforcement du rôle de la police judiciaire et technique dans les investigations judiciaires, à travers la consolidation des paramètres d’identification des suspects que ce soit à travers le Système d’identification automatique par empreintes digitales (AFIS) ou le Système d’identification automatique par empreintes génétiques (CODIS).
L’obtention par le Laboratoire de la police scientifique de Casablanca de la certification ISO 17025 constitue une reconnaissance du processus de modernisation emprunté par les services de la sûreté nationale dans ce domaine et une source de motivation pour développer les données de la police scientifique et technique qui a été érigée au rang d’Institut des sciences forensiques. Celui-ci est composé ainsi de quatre divisions centrales, à savoir la division du laboratoire de police scientifique, la division du diagnostic judiciaire, la division forensique et la division des ressources opérationnelles et de développement, se félicite le communiqué.
En chiffres, les filières et services techniques ont réalisé 201 expertises balistiques, portant sur 108 armes à feu, 924 armes de réplique et 2.748 munitions. Quelque 906 expertises manuscrites ont été également réalisées sur 1.757 documents (obligations, des chèques bancaires et des documents d’identité), et 2.502 billets de banque, dont 1.562 de devises étrangères.
Le Laboratoire central d’analyse des traces numériques a, pour sa part, traité 584 affaires qui ont été marquées par l’utilisation de téléphones portables, 124 affaires liées à l’informatique, comme il a participé au traitement de 704 affaires, contre 583 en 2017, soit une hausse de 13%.
Quant au Laboratoire de la police judiciaire de Casablanca, il a reçu au cours de 2018 un total de 10.431 affaires, contre 9.294 l’année précédente, soit une hausse de 12%. Les demandes d’analyse d’ADN y représentent 81%, avec 8.409 affaires, talonnant la filière des incendies et des explosifs (761) et la filière de toxicologie et de drogues (977), entre autres. Concernant les opérations d’identification visuelle sur la base des traits de visage et des doigts, la filière d’identification par les empreintes biométriques a traité 20.461 demandes permettant d’identifier 12.634 suspects, tandis que la filière de l’identification visuelle a traité 912 demandes, contre seulement 139 en 2017, permettant d’identifier 175 personnes, poursuit le communiqué. Sur le volet de la sécurité routière, la DGSN affirme que ses services ont adopté en 2018 un système informatique de gestion pour la collecte et la centralisation des infractions routières, ainsi que la rationalisation des opérations de perception des amendes forfaitaires.
A cet effet, 1.806.801 infractions ont été enregistrées, dont 573.557 véhicules ont fait l’objet de procès d’infraction, tandis que 1.233.244 véhicules se sont acquittés d’amendes forfaitaires.
Dans la même veine, les services de sûreté nationale ont constaté 66.343 accidents de la circulation avec dommages corporels, contre 61.686 en 2017, soit une hausse de 7,55%, engendrant 964 morts, 3.748 blessés graves et 84.048 blessés légers, dépassant avec des taux variables le nombre de morts et de blessés enregistré en 2017. Les mois de juin, juillet, août et octobre ont connu ainsi le plus grand nombre de morts, tandis que le mois d’avril a été le moins mortel, selon la même source.

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