BDS accuse le port de Tanger de faciliter l’approvisionnement en armements d’Israël
Publié leLe mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) au Maroc a de nouveau exprimé sa colère après l’arrivée au port de Tanger d’un navire transportant du matériel militaire en provenance des États-Unis et destiné à Israël.
Dans un communiqué, BDS Maroc accuse le port de Tanger de «faciliter l’approvisionnement en armements du régime israélien, contribuant ainsi à la répression du peuple palestinien». Le 2 décembre 2024, fait savoir le mouvement, le port a accueilli le Maersk Chicago, un navire transportant des cargaisons militaires en provenance des États-Unis. Ce navire a déchargé sa cargaison sur le quai numéro 2 de la société danoise Maersk.
BDS souligne que ce n’était pas la première fois qu’un navire de ce type faisait escale à Tanger, précisant que cela faisait déjà la cinquième fois que de tels navires étaient accueillis dans ce port.
Le mouvement alerte également sur l’arrivée imminente d’un autre navire, le Maersk Kinloss, prévu pour «le 8 décembre», suivi le même jour du Nysted Maersk, «transportant probablement des équipements militaires et des matériaux dangereux à destination de l’armée israélienne».
«Soutien à la machine de guerre israélienne»
Le communiqué de BDS met en avant le fait que l’activité régulière de ces navires, opérant sous la bannière de Maersk, correspond à un modèle similaire à celui suivi en Espagne, où les autorités ont interdit aux navires de la même compagnie de faire escale dans leurs ports après des enquêtes montrant leur implication dans le transport de matériel militaire à destination d’Israël. Le mouvement affirme que ces expéditions constituent «un soutien direct à la machine de guerre israélienne».
En outre, BDS souligne que le port de Tanger devient «un point clé pour acheminer les armes israéliennes», avec des expéditions régulières, et ce, malgré les appels à la solidarité avec le peuple palestinien. Selon des données fournies par la même source, «environ 2.110 expéditions de matériel militaire ont été effectuées depuis septembre 2023», représentant un total de «23.500 tonnes de marchandises».
Appel aux autorités
Le mouvement de boycott rappelle que si les autorités marocaines ne réagissent pas face à ces accusations, elles permettent indirectement le transport de matériel militaire utilisé dans des crimes de guerre contre les Palestiniens. Il les appelle donc à interdire l’entrée de ces navires au port de Tanger, affirmant que les mouvements de protestation doivent s’intensifier pour empêcher cette «complicité dans les crimes de guerre».
BDS salue par ailleurs les travailleurs du port qui ont refusé de charger des équipements militaires à bord des navires et dénonce les «pressions» exercées sur eux par Maersk. Le mouvement appelle les syndicats et travailleurs des ports à soutenir cette résistance en refusant de décharger ces navires et en s’opposant à ce commerce militaire.
Il appelle également les Marocains, en particulier les forces vives de la société, à s’unir pour dénoncer ce trafic d’armements et exiger que le Maroc ne soit pas «un complice des crimes israéliens».