Les arrière-pensées espagnoles hostiles à la marocanité du Sahara constituent le fond de la crise (MAE)

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Le roi d'Espagne, Felipe, tout sourire reçoit le chef du Polisario Brahim au Panama, juillet 2019. Crédit: DR.

Le fond de la crise entre le Maroc et l’Espagne est une question d’arrière-pensées espagnoles hostiles au sujet du Sahara, cause sacrée de l’ensemble du peuple marocain, affirme lundi le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.

Le fond du problème est une question de confiance brisée entre partenaires, souligne le ministère dans une Déclaration au sujet de la crise entre les deux pays.

« La crise n’est pas liée au cas d’un homme. Elle ne commence pas avec son arrivée pas plus qu’elle ne s’achève avec son départ. C’est d’abord une histoire de confiance et de respect mutuel rompus entre le Maroc et l’Espagne», ajoute le ministère, précisant que «c’est un test pour la fiabilité du partenariat entre le Maroc et l’Espagne».

Si la crise entre le Maroc et l’Espagne ne peut s’arrêter sans la comparution du dénommé Ghali, elle ne peut pas non plus se résoudre avec sa seule audition, martèle le ministère, relevant que les attentes légitimes du Maroc se situent au-delà : Elles commencent par une clarification, sans ambiguïté, par l’Espagne de ses choix, de ses décisions et de ses positions.

 

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Pour le Maroc, le dénommé Ghali n’est qu’à l’image du « polisario », ajoute le ministère. «La manière avec laquelle il est rentré en Espagne – avec un faux passeport, sous une fausse identité algérienne et dans un avion présidentiel algérien – trahit l’essence même de cette milice séparatiste», explique le ministère.

Au-delà du cas du dénommé Ghali, cette affaire a «dévoilé les attitudes hostiles et les stratégies nuisibles de l’Espagne à l’égard de la question du Sahara Marocain et a révélé les connivences de notre voisin du Nord avec les adversaires du Royaume pour porter atteinte à l’intégrité territoriale du Maroc», affirme la même source. «Comment dans ce contexte, le Maroc peut-il à nouveau faire confiance à l’Espagne ? Comment savoir que l’Espagne ne complotera pas à nouveau avec les ennemis du Royaume ? Le Maroc peut-il réellement compter sur l’Espagne pour qu’elle n’agisse pas derrière son dos? Comment rétablir la confiance après une si grave erreur ? Quelles sont les garanties de fiabilité dont le Maroc dispose à ce jour ? En fait, cela revient à poser la question fondamentale suivante: que veut l’Espagne réellement ?», s’interroge le ministère.

A ce propos, le ministère souligne que cette crise pose, par ailleurs, une question de cohérence, relevant que l’on ne peut pas combattre le séparatisme chez soi et l’encourager chez son voisin.

«C’est au nom de cette cohérence vis-à-vis de lui-même d’abord et de ses partenaires ensuite, que le Maroc n’a jamais instrumentalisé le séparatisme. Il ne l’a jamais encouragé comme une carte dans ses relations internationales, et notamment avec ses voisins», rappelle le ministère.

A cet égard, fait-il observer, la politique du Maroc envers l’Espagne a toujours été limpide, notant que lors de la crise catalane, le Maroc n’a pas choisi la neutralité ; il a été parmi les tout premiers à se ranger sans ambages, et de manière claire et forte, du côté de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale de son voisin du Nord.

 

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«La question est légitime : qu’aurait été la réaction de l’Espagne si une figure du séparatisme espagnol avait été reçue au sein du Palais Royal Marocain ? Qu’aurait été la réaction de l’Espagne si cette figure avait était reçue publiquement et officiellement par son allié stratégique, son partenaire commercial important, et son plus proche voisin du Sud ?», se demande le ministère.

«N’ayons pas la mémoire courte. En 2012 par exemple, lorsqu’il y a eu la visite au Maroc d’une délégation économique catalane, le programme avait été amendé, à la demande du gouvernement espagnol, pour que cette délégation ne soit pas reçue à haut niveau et pour qu’il y ait, lors de tous les entretiens, une présence du représentant de l’Ambassade d’Espagne à Rabat», rappelle le ministère, précisant qu’en 2017, la même cohérence a été de mise lorsque le Maroc a refusé la demande de visite et de rencontre d’un grand leader du séparatisme catalan.

«Le Maroc est en droit de n’attendre pas moins de l’Espagne. C’est le principe même d’un partenariat authentique», soutient le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.

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