Arrestation de « Moul Lkaskita »: son avocate réfute les accusations

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Moul LKaskita arrêté, son avocat réfute les accusations
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Mandatée par l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) pour défendre Mohamed Sekkaki, Me Souad Brahma a accompagné l’administrateur de la chaîne «Moul Lkaskita» lors de sa première comparution. Dans une déclaration à h24info, elle a, tout en fustigeant les conditions de son arrestation, déconstruit les chefs accusation retenus contre son client.

Tout en expliquant qu’elle n’a pas pu avoir accès au dossier, car l’audience s’est ouverte tard vers 18h30, Me Brahma a tenu à revenir sur les conditions d’arrestation de son client.

«La police n’a pas attendu l’assentiment de mon client. Les éléments de la police judiciaire de Settat qui se sont précipités très tôt le matin –alors qu’il faisait encore nuit– dans sa chambre à coucher ne lui ont pas montré le mandat de perquisition», a-t-elle assuré.

 

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«M. Sekkaki dit n’avoir commis aucune des infractions qui lui sont reprochées», a noté Me Souad Brahma en considérant qu’«il y a un abus de poursuite en état d’arrestation».

Selon elle, «Moul lKaskita» est poursuivi en état d’arrestation alors qu’il a toutes les garanties de présence et qu’il ne présente aucun danger pour la société ou toute autre raison justifiant sa poursuite en état d’arrestation».

«Déconstruction des chefs d’accusation»

«Mon client conteste formellement les accusations portées contre lui », a-t-elle déclaré à h24info avant de revenir en détail sur les quatre « infractions » reprochées à son client.

«Il est poursuivi pour son implication présumée dans le délit d’injures publiques à l’égard d’individus alors qu’il n’a fait qu’exprimer ses opinions», a-t-elle mis en évidence.

S’agissant de l’«outrage à la pudeur à travers des gestes et des comportements obscènes», Me Brahma affirme que «celui qui visualise la vidéo ne voit pas où il est cet outrage. Pis, mon client est poursuivi pour une accusation qui n’existe pas dans le Code pénal à savoir «l’outrage aux institutions constitutionnelles».

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«Quant à la possession de drogue, M.Sekkaki nie en bloc posséder une quelconque quantité de Chira au moment de son arrestation», a soutenu cette membre du Bureau central de l’AMDH.

A rappeler que Mohamed Sekkaki, alias Moul Lkaskita, avait été arrêté dimanche après la diffusion d’une vidéo sur sa chaîne YouTube.

Le ministère public lui reproche d’avoir «insulté» les Marocains et les «institutions». Dans sa vidéo de près de 12 minutes, il a blâmé le fait que les discours du roi Mohammed V «ne sont pas suivis d’application des instructions» et, par ricochet, de «résultats» alors que «les Marocains souffrent du clientélisme».

Dans un communiqué, le ministère public a indiqué avoir «reçu plusieurs plaintes de citoyens concernant le contenu de la vidéo», laquelle «comprend injures et descriptions dégradantes»

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