« Allo Eco », premier centre d’écoute environnementale au Maroc

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Le centre « Allo Eco », qui s’intéresse aux questions environnementales à Tanger, est venu refléter le développement de la prise de conscience de la société marocaine de son droit à un environnement sain et respectueux de la santé, l’un des droits de l’Homme de la troisième génération les plus importants, et représenter une expérience unique parmi les centres d’écoute à caractère social et juridique, qui sont devenus nombreux grâce à l’enracinement de la culture des droits chez les citoyens.

Créé par l’Observatoire pour la protection de l’environnement et des monuments historiques de Tanger (OPEMH Tanger), le centre « Allo Eco » constitue le couronnement du projet de coopération avec la fondation américaine National Endowment for democracy (NED), qui a vu le jour il y a plus d’un an et s’est assignée pour objectif majeur de promouvoir le plaidoyer et la participation citoyenne au suivi des questions environnementales dans la ville du Détroit.

Dans ce cadre, le président de l’OPEMH de Tanger, Abdelaziz Janati, a confié à la MAP que l’observatoire fait partie d’un programme qui vise à institutionnaliser le plaidoyer sur les questions environnementales au niveau régional et à renforcer la participation des citoyens à la protection de l’environnement, notant que le programme porte également sur la création d’une plateforme de soutien destinée à accompagner ceux qui souhaitent s’engager dans cette action importante.

L’observatoire, a-t-il poursuivi, offre aujourd’hui la possibilité de renforcer davantage cette participation citoyenne, et ce à travers la publication d’un guide de référence et le lancement d’une plateforme électronique permettant de signaler certaines violations à l’environnement et d’aider à se renseigner sur les opportunités offertes par l’observatoire pour assurer le suivi des questions environnementales et engager les procédures nécessaires auprès des autorités concernées.

Dans le même sillage, le responsable du centre « Allo Eco », Mohamed Oulhaj, a souligné que le centre d’écoute s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre de l’un des axes stratégiques du plan d’action de l’observatoire, visant à consolider son édifice institutionnel, relevant que « l’observatoire ne cesse, depuis sa création il y a 9 ans, de plaider pour la protection de l’environnement et des monuments historiques, à la faveur de la mobilisation volontaire de ses membres pour faire face à toutes les tentatives d’atteinte à l’environnement à Tanger et ses environs ». Grâce au numéro de téléphone de l’observatoire et à la plateforme électronique (www.alloeco.ma), les citoyens peuvent soumettre des suggestions et des initiatives au service de l’environnement, plus encore ils peuvent dénoncer et signaler toute violation nuisible à l’environnement au niveau régional, ce qui devrait permettre d’institutionnaliser l’action de plaidoyer menée par le centre aux côtés de ses partenaires pour un environnement durable.

 

 

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Les citoyens peuvent aussi présenter des photos et vidéos qui appuient leurs plaintes et démontrent la gravité des infractions environnementales et leurs effets sur les ressources naturelles (eau, forêts, plages …).

Et pour faciliter cette opération, l’observatoire a publié un guide de référence disponible en version papier et électronique sur les sites de l’observatoire, tout en l’envoyant aux principaux acteurs de la société civile et administrations concernées par les questions environnementales, a précisé M. Janati.

L’expérience de l’observatoire a ainsi atteint un stade de maturité et le lancement du centre « Allo Eco » constitue un pas vers l’avant pour l’institutionnalisation du plaidoyer en faveur de l’environnement, a, de son côté, assuré M. Oulhaj, notant que cette initiative ne signifie pas que le centre remplacera ou assumera les fonctions des établissements et administrations publics ni encore des conseils élus, qui ont la compétence pour protéger l’environnement, mais il se veut, par contre, un trait d’union entre les habitants de la ville et les associations et administrations concernées, et une plateforme pour recevoir les plaintes et doléances des citoyens et les orienter. L’observatoire peut même, a-t-il ajouté, se constituer partie prenante dans les questions environnementales.

Une fois que la réclamation est reçue par le centre « Allo Eco », elle est classée selon sa nature (environnement, pollution, espaces verts, forêt …) avant d’être analysée par les membres du centre pour évaluer l’ampleur des dégâts et savoir s’il est nécessaire de créer une « cellule de crise » ou seulement orienter le plaignant vers l’administration concernée. Le président de l’observatoire soumet par la suite la plainte au comité fonctionnel pour approfondir son étude et contacter l’administration concernée pour vérifier les faits, et suivre le sort du dossier.

Il s’agit sans aucun doute d’une riche expérience qui a été couronnée par le lancement du centre « Allo Eco », qui, a conclu M. Janati, offre une plateforme permettant aux citoyens et aux acteurs de la société civile de s’y appuyer pour défendre la cause environnementale, tout en les encourageant à s’engager activement dans la dynamique sociétale visant à protéger l’environnement.

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