Algérie: d’origine marocaine, le président du Parlement pourra-t-il devenir président par intérim?

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Abdelkader Bensalah. DR.

Le chef d’état-major de l’armée nationale populaire a suggéré, ce mardi 26 mars, l’application de l’article 102 de la Constitution, prévoyant l’état d’empêchement du président de la République. Selon la constitution, son remplaçant sera le président du Parlement.

Selon l’article 102 de la Constitution algérienne, en cas de vacance du pouvoir, le président du Parlement occupe le fauteuil du président par intérim durant 90 jours pour organiser l’élection présidentielle. «Le Président du Conseil de la Nation assume la charge de Chef de l’Etat pour une durée de quatre-vingt-dix (90) jours au maximum, au cours de laquelle des élections présidentielles sont organisées. Le Chef de l’Etat, ainsi désigné, ne peut être candidat à la Présidence de la République», précise dans la Constitution algérienne.

Dans l’actuelle configuration des institutions algériennes, le président du Conseil de la nation (parlement algérien) est Abdelkader Bensalah (77ans). Il est le président de la Chambre haute du Parlement algérien depuis 2002 et a été réélu à son poste le 9 janvier 2013, puis le 29 janvier 2019. En cas d’incapacité du Chef de l’État à mener à terme son mandat, il revient au président du Conseil de la Nation d’assurer l’intérim, selon les termes de l’article 102 de la constitution algérienne.

 

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Selon Lefigaro.fr, un grand débat a toujours entouré les origines du président du Conseil de la nation. L’homme se définit comme né en Algérie de parents algériens, son père et son grand-père reposent au mausolée de Sidi Benamar. Le quotidien francophone, pour sa part, assure que Bensaleh est Marocain et n’aurait acquis la nationalité algérienne par naturalisation qu’en septembre 1965, à l’âge de 24 ans.

Journaliste de formation, Abdelkader Bensaleh a été le directeur général du quotidien arabophone El Chaab avant d’être élu député de la Wilaya de Tlemcen de 1977 à 1989. Après son mandat de parlementaire, il est nommé ambassadeur algérien en Arabie saoudite puis porte-parole du ministère des Affaires étrangères. En 2004, il est élu président de l’Union parlementaire africaine. Il est membre et ancien secrétaire-général du Rassemblement National Démocratique (RND), un parti libéral algérien. Son successeur à la tête du parti n’est autre qu’Ahmed Ouyahiya, ancien Premier ministre de Bouteflika.

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