Affaire Youssef à Casablanca: le ministère public conclut à une mort accidentelle

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Le décès de Youssef avait suscité un vif émoi./DR

La justice a décidé de classer l’affaire du jeune Youssef, décédé en août dernier à Casablanca, concluant qu’il n’y aurait eu «aucune violation de la loi par la patrouille des policiers motards».

Un communiqué du procureur général du Roi près de la Cour d’appel à Casablanca jette la lumière sur les circonstances ayant entrainé la mort du jeune Youssef, le 9 août dernier à Ain Sebaa-Hay Mohammadi. Une affaire qui avait suscité un vif émoi sur la toile.

Les investigations, menées par le chef du service préfectoral de la police judiciaire à Casablanca, ont conclu «à une collision spontanée entre le conducteur de la moto et l’agent de police motard», révèle le communiqué du ministère public.

Les faits tels que relatés par le communiqué ont débuté par une course-poursuite. «La patrouille motocycliste composée de trois agents de police, vêtus de leurs uniformes et utilisant leurs motos de fonction, s’est lancée à la poursuite du conducteur de moto et son accompagnant, dans le cadre de ses missions routinières à l’intérieur de son ressort territorial relevant de la Sûreté d’Ain Sebaa-Hay Mohammadi, lesquelles missions consistent à assurer la sûreté, relever et vérifier les actes criminels et appréhender leurs auteurs», indique le communiqué.

Après être descendu de sa moto de fonction, «l’agent de police motard, vêtu de son uniforme, a, par des signes clairs, adressé un ordre de s’arrêter, mais le conducteur de moto a roulé dans son sens à grande vitesse, l’a heurté au côté droit et poursuivi sa course quelques mètres avant d’entrer en collision, lui et son accompagnant, avec la barrière métallique qui se trouvait en face d’eux au niveau de la voie de tramway et sont tombés par terre», poursuit le communiqué.

Lire aussi: La DGSN réagit au hashtag #JusticeForYoussef

«Cette collision a entraîné le décès du conducteur de moto et la blessure de son accompagnant et de l’agent de police», indique la même source. «Le choc lui a causé des blessures graves constituant la cause directe de son décès, malgré les soins qui lui ont été prodigués, alors que son accompagnant a subi des fractures et l’agent de police a contracté une fissure à son épaule droite qui lui a valu un certificat médical établissant une incapacité temporaire de 40 jours», précise le ministère public.

Le communiqué revient même sur les raisons de cette poursuite. Ladite patrouille a «constaté à la date de l’accident (09/08/2021), un conducteur de moto transgressant les règles de conduite et de circulation, ne portant pas de casque, lui et son accompagnant, conduisant une C50 suspecte sans carénage, ni plaque métallique ni immatriculation légale et roulant à une grande vitesse incompatible avec ce type de motos, ce qui confirme la modification de sa puissance fiscale et de sa vitesse», explique le communiqué, notant que «le conducteur a accéléré encore plus quand il a aperçu la patrouille».

Selon le ministère public, «le conducteur de moto n’a pas obtempéré à l’ordre de s’arrêter que lui a adressé la patrouille, dans le but de procéder au contrôle sécuritaire nécessaire en de telles circonstances, de contrôler son identité, ainsi que celle de son accompagnant et de vérifier la situation de la moto et de ses papiers, conformément aux règles de contrôle de la conduite et de la circulation et aux dispositions légales en vigueur».

Les membres de la famille du défunt affirmaient que des images de l’incident auraient été prise par une caméra de surveillance d’une station de tramway de la métropole. Et que, selon eux, la justice aurait refusé de les examiner.

Le communiqué précise qu’il y a eu «l’audition d’un nombre important de témoins qui se trouvait à proximité du lieu de l’accident». Des témoins qui ont confirmé le fait que «le conducteur et son accompagnant n’ont subi aucune violence que ce soit pendant leur poursuite ou après la chute de leur moto». S’agissant de la vidéo de surveillance, le ministère public annonce l’avoir visionné et que les images ont montré qu’il n’y aurait eu «aucune forme de violence».

«L’autopsie effectuée sur la victime a conclu que les blessures s’accordent avec la chute de la moto», ajoute le communiqué avant de conclure que le rapport ne révèle «aucune trace de violences».

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